RastaPopoulos

Développeur non-durable.

  • Mouvement transgenre et misogynie
    https://www.affranchie.fr/post/mouvement-transgenre-et-misogynie

    Il y a quelques temps, surfant sur internet à mes heures perdues, je cliquais sur un article proposant des livres « pro LGBT » pour enfants. J’espérais y trouver un beau livre racontant l’histoire de deux princes amoureux qui tentent de construire un château magique pour se protéger du méchant dragon homophobe. C’était sans compter sur le T goulûment accroché au LGB. A la place on me recommanda d’offrir à mes enfants (que je n’ai pas, hallelujah) un livre intitulé : « Jack (not Jackie) ».

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    Le refrain est toujours le même lorsque l’on interroge les origines de cette « transidentité » : une non conformité aux stéréotypes. C’est ainsi que, dans le documentaire de Louis Theroux en faveur de la transition des enfants, un couple amène son petit garçon chez une « thérapeute du genre » afin d’obtenir des réponses. Le père explique que tout a commencé lorsque le petit Sebastian a eu le malheur de demander un « costume de fille » pour Halloween. Durant les semaines qui ont suivi, Sebastian s’est transformé en cliché de petite fille, ne jurant que par le rose et les poupées. Interrogée par le journaliste, la « thérapeute du genre » explique qu’il est possible que Sebastian soit transgenre puisque « c’est un enfant qui persiste à ne pas être conforme à son genre depuis qu’il a 18 mois ».

    Dans un article nommé « Jordy, née dans le mauvais corps est devenue Victoire » publié par le journal La Voix du Nord, Jordy nous explique ce qui fait de lui une fille : « De 10 à 14 ans, j’ai fait de la danse moderne, j’étais le seul garçon. En cinquième, j’ai eu mon premier sac à main. Je n’ai pas compris tout de suite ce qui se passait. » Sac à main et danse, voilà une « enfance au féminin » nous informe le journal. Sa mère ajoute : « quand j’allais faire des courses, il me réclamait des jupettes, des chemisiers. À Noël, il laissait de côté les camions, les tracteurs que la famille lui offrait, il ne voulait que des poupons. »

    Fin 2019, le Huffington Post intitulait l’un de ses articles « J’ai su dès l’age de 3 ans que j’avais un cerveau de garçon dans un corps de fille ». La journaliste interrogeait une adolescente de 14 ans préférant se faire appeler « Joe » qui se fait actuellement injecter des bloqueurs de puberté pour ne pas devenir une femme. Joe a donc un cerveau de garçon, nous annonce-t-on sans hésitation. Qu’est-ce qu’un cerveau de garçon ? L’article nous l’explique : « Il voulait porter des pantalons plutôt que des robes ; il aimait la couleur bleu, pas rose ; il préférait les pyjamas Ben 10 plutôt que ceux avec des fleurs. » Je me demande quel stade du développement in utero empêche les garçon d’aimer les fleurs. Joe nous raconte aussi ce moment décisif lorsque, à l’age de 5 ans, elle s’est coupée les cheveux avec une paire de ciseau et qu’après s’être vue dans le miroir avec des cheveux courts elle a déclaré : « je suis clairement un garçon ».

    #littérature_jeunesse #enfant #genre #transactivisme #stéréotypes #sexisme

    • Alors depuis plusieurs années, je me pose la question : comment est-ce qu’un mouvement social aussi réactionnaire, sexiste et basé sur une idéologie aussi abjecte a-t-il pu prétendre un instant s’accaparer l’attention et le soutient de personnes luttant réellement pour le progrès social ? Et comme moi de nombreuses féministes sont étonnées de voir avec quelle facilité une petite bande de néo-libéraux nord américains est parvenue à faire reculer des décennies de lutte contre les stéréotypes sexistes et à prétendre, dans un revirement incroyable, que les hommes sont maintenant les femmes les plus oppressées de la planète.

    • N’oublions pas que ces hommes sont des membres de la classe dominante éduqués à la misogynie et dont la vision des femmes est réduite à une caricature misogyne. Pendant que les féministes s’évertuent à combattre une féminité imposée, ces hommes la célèbrent et la cultivent de manière particulièrement insultante.

    • mais la conclusion de ce livre est que les comportements non conformes de Jackie tout au long de l’histoire sont des signes qu’elle n’est pas une vraie fille. Imaginons maintenant qu’une enfant tombe sur ce livre. Elle aime jouer avec des petites voitures, courir dans les bois et observer la vie des insectes. Parfois elle préférerait être un garçon pour être libre de crier et de porter des vêtements confortables. Elle ouvre les pages de ce livre et apprend qu’elle n’est pas normale, qu’une vraie fille n’aime pas ce genre de choses, que ce sont des désirs de garçons et qu’elle en est probablement un.

    • En 2015, Caitlyn (Bruce) Jenner, vedette américaine transgenre richissime et ancien champion olympique ayant reçu le prix du Courage ainsi que celui de Femme de l’Année en vertu de son pénis, déclara que « la chose la plus difficile dans le fait d’être une femme est de choisir sa garde-robe ».