Harcèlement à Ubisoft : la joueuse professionnelle Stéphanie Harvey témoigne | Radio-Canada.ca
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La première affaire d’ampleur dans le secteur remonte au « gamergate » en 2014 – nom donné à une affaire de cyberharcèlement de la développeuse américaine de jeux vidéo Zoë Quinn, avant la déferlante #MoiAussi en 2017.
« Ce qui m’attriste, c’est que c’est la troisième vague, et c’est quasiment le retour à la case départ », regrette-t-elle, déplorant que, chaque fois, les coupables soient montrés du doigt sans que les comportements changent, selon elle.
En 2013, cette féministe et militante a cofondé Missclicks, une communauté en ligne qui visait à soutenir les femmes du secteur.
Pour elle, à Ubisoft comme dans le milieu des jeux vidéo en général, il faut « travailler sur la culture de la compagnie », par exemple en multipliant les formations sur les préjugés sexistes ou en recrutant plus de femmes dans ce milieu encore très largement masculin.
Elle espère que l’affaire Ubisoft permettra une prise de conscience du problème par les ressources humaines de grandes sociétés du secteur.
À l’époque où elle travaillait à Ubisoft Montréal, l’ancienne conceptrice de jeux indique n’avoir même pas pensé à saisir les ressources humaines du dossier. « Il y avait zéro confidentialité aux ressources humaines à Ubisoft ».
« J’espère que ce n’est que le début, qu’on va mettre en place des ressources, des systèmes à Montréal, que les femmes vont se sentir plus respectées. »