On les voit souvent amoncelées sur les plages bretonnes depuis l’avènement de l’élevage industriel et de l’épandage de lisier. Les surfaces d’échouages d’algues vertes, dont le gaz issu de leur putréfaction serait à l’origine de la mort d’animaux mais aussi d’hommes, sont supérieures à la moyenne cet été en #Bretagne après un printemps plutôt épargné, d’après des données du centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva).
D’après les photos aériennes prises en juillet et août, la couverture des baies sableuses par les ulves est en hausse de « 30 à 40% par rapport à la moyenne » 2002-2019, a indiqué à l’AFP Sylvain Ballu, chef de projet surveillance au Ceva.
Avec les orages du mois de juin, le débit des cours d’eau a fortement augmenté, charriant des quantités importantes de nutriments, favorables à la croissance des algues. Le beau temps qui a suivi a contribué à leur prolifération.
Entre 2002 et 2019, les algues vertes se sont échouées sur environ 444 hectares de baies en Bretagne. Un scandale notamment dénoncé par la documentariste radio, Inès Léraud dont Libé a fait le portrait. (photo Franck Perry. AFP)
Le CEVA est aujourd’hui un organisme reconnu pour sa connaissance, ses travaux et son expérience sur la problématique environnementale « algues vertes ». Il est par ailleurs un interlocuteur privilégié des acteurs publics, et notamment des départements littoraux (SAGE, communes, EPCI…), de la Région Bretagne, de l’Etat et des Agences de l’Eau ayant à gérer cette problématique.