• Du bon usage des masques - Communiqué de l’Académie nationale de médecine 7 septembre 2020http://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2020/09/20.9.7-Du-bon-usage-masques.pdf

    dans l’espace public, les masques en tissu, lavables, doivent être préférés aux masques jetables pour d’évidentes raisons économiques et écologiques :
    • ils peuvent être lavés à la main ou en machine, avec un détergent, comme le linge de corps, la température de 60°C n’étant pas plus justifiée pour le lavage des masques que pour le lavage des mains ;
    • ils doivent être changés lorsqu’ils deviennent humides et ne jamais être portés plus d’une journée ;
    • ils sont réutilisables après chaque cycle de lavage - séchage tant que leurs qualités (maillage du tissu et intégrité des brides) ne sont pas altérées.
    De plus, l’Académie de médecine recommande :
    – que l’obligation du port du masque, systématiquement associée aux mesures de distanciation, soit instaurée dans tous les lieux publics, clos et ouverts, selon des règles faciles à comprendre, à appliquer et à contrôler ;
    – qu’une information claire et simplifiée sur l’usage des masques soit largement diffusée.

    On s’en doutait : le savon suffit à détruire l’enveloppe lipidique du virus, la température de lavage importe peu. Il n’est pas nécessaire d’accélérer l’usure des #masques par des lavages à 60°. Il aura fallu des mois pour que ce soit dit. Encore un exemple de la raréfaction du raisonnement logique que la pandémie révèle (et accroit). C’est un des aspects terrorisant de cette pandémie (post-vérité partout).

    • Je ne vois pas à quel moment ni comment « on s’en doutait ». Que de manière pratique, quasiment tout le monde finissait par mettre les masques avec le reste à la machine, parce que personne n’a de quoi faire 4 machines à 60° par semaine, ça oui, mais c’est juste une conséquence matérielle. Mais au niveau scientifique, logique, à un instant T, les chercheureuses pouvaient parfaitement avoir suffisamment de preuves pour dire que la chaleur niquait bien le truc, mais sans pour autant avoir assez de preuves pour le savon/les détergents. Et c’est pas chacun dans son coin qui pourrait faire ce « raisonnement logique » dans son coin, ça dépend des virus, faut faire des tests sérieux.

      Mais tant mieux, c’est super, si désormais il y a un consensus, qu’il y a assez de preuves, pour affirmer ça, et qu’effectivement ce que faisaient les gens par pure obligation matérielle, bah ça suffit réellement au niveau santé.

    • Le savon dissout les graisses. Sans l’enveloppe lipidique qui le protège le brin d’arn du coronavirus est fichu. Pour ma part, depuis longtemps, je fais mariner dans de l’eau très savonneuse un bon moment, puis je rince. Si je lave avec d’autre tissus en machine, je surdose le savon (pour calmer l’anxiété).
      Les recommandations sur le séchage m’ont toujours paru débiles. Il faudrait que le masque sèche dans un endroit très infecté (une chambre de covidé ?) pour qu’il soit contaminé.
      Voir par exemple
      https://stop-postillons.fr/#en-vie-reelle
      Dont les données sont issues d’une étude Lancet d’avril dernier
      https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S2666524720300033-mmc1.pdf

      Que l’académie de médecine gauloise finisse par le dire des mois après n’est qu’un indice de plus que tout est fait pour que l’on n’y comprenne rien, pour déposséder les premiers concernés. La liberté est pour la police. La logique, pour personne.

    • Je vois aussi un autre point en contradiction avec les recommandations précédentes, celui de favoriser désormais l’usage du masque en tissu (sur les affiches en mai on voyait encore « utilisez un masque jetable »). Est-ce que d’un point de vue scientifique ça se tient ? Beaucoup de masques en tissu fait-maison m’ont l’air d’être des vraies passoires sans compter que la plupart du temps ils sont bien moins confortables que leurs homologues jetables, surtout par forte chaleur, ce qui n’incite pas à leur usage.

    • Concrètement, avec un virus qui contamine essentiellement par aérosolisation, c’est une recommandation de merde.

      Pour respecter les arrêtés stupides de port du masque dans la rue, oui, le masque en tissu fait parfaitement l’affaire  : il te protège bien du seul risque, celui de la prune à 135€.

      À la limite, pour les courses dans un magasin pas trop peuplé où tu peux éviter les autres… mais bon, sachant que beaucoup de gens continuent à faire les rebelles en sortant le pif ou en baissant le masque à tout bout de champ, dès que c’est fermé, c’est au moins le chirurgical.

      Mais pour les lieux où les gens macèrent ensembles pendant des plombes comme au boulot, dans les bureaux en open space, les réunions, les salles de classes, même le chirurgical est un peu léger. En gros, le protocole aurait dû interdire ce genre de situations. Surtout que beaucoup de gens ont des masques insuffisants et/ou mal ajustés (tissu trop fin ou à maillage trop lâche, mauvaise forme, coutures mal placées, etc.). Dès qu’il est humide, le chirurgical est à benner. Pour un orateur — qui doit un peu pousser sa voix pour se faire entendre — ça peut aller assez vite. Donc en population dense en milieu confiné (ce qui ne devrait pas être autorisé, je le répète), ce serait plutôt FFP2 ou équivalent, sachant que sur les visages fins ou maigres, les masques ne s’adaptent pas bien…

    • Aerosol Filtration Efficiency of Common Fabrics Used in Respiratory Cloth Masks
      https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acsnano.0c03252

      The emergence of a pandemic affecting the respiratory system can result in a significant demand for face masks. This includes the use of cloth masks by large sections of the public, as can be seen during the current global spread of COVID-19. However, there is limited knowledge available on the performance of various commonly available fabrics used in cloth masks. Importantly, there is a need to evaluate filtration efficiencies as a function of aerosol particulate sizes in the 10 nm to 10 μm range, which is particularly relevant for respiratory virus transmission. We have carried out these studies for several common fabrics including cotton, silk, chiffon, flannel, various synthetics, and their combinations. Although the filtration efficiencies for various fabrics when a single layer was used ranged from 5 to 80% and 5 to 95% for particle sizes of <300 nm and >300 nm, respectively, the efficiencies improved when multiple layers were used and when using a specific combination of different fabrics. Filtration efficiencies of the hybrids (such as cotton–silk, cotton–chiffon, cotton–flannel) was >80% (for particles <300 nm) and >90% (for particles >300 nm). We speculate that the enhanced performance of the hybrids is likely due to the combined effect of mechanical and electrostatic-based filtration. Cotton, the most widely used material for cloth masks performs better at higher weave densities (i.e., thread count) and can make a significant difference in filtration efficiencies. Our studies also imply that gaps (as caused by an improper fit of the mask) can result in over a 60% decrease in the filtration efficiency, implying the need for future cloth mask design studies to take into account issues of “fit” and leakage, while allowing the exhaled air to vent efficiently. Overall, we find that combinations of various commonly available fabrics used in cloth masks can potentially provide significant protection against the transmission of aerosol particles.

      Encore ne s’agit-il dans cet article que de masques deux couches. D’autres préconisent 3 couches, avec des caractéristiques complémentaires.

      Le mot masque recouvre une gamme plus qu’hétéroclite d’objets, dont de nombreux ersatzs.
      Que le gouvernement se contre foute de la santé publique en édictant aucune recommandation étayée, aucune norme, en ne contribuant pas à la création de chaines de production de masques ad hoc, de là à croire que « les » masques en tissu ne protègent pas....
      Ce qui est une fois de plus sidérant - par delà l’irresponsabilité nuisible du gvt, les profit des boites - c’est que tout se passe comme si le nombre de scientifiques, de techniciens, d’ingénieurs, de fabricants, de soignants en tous genres, de journalistes scientifiques susceptibles de compiler des données, d’expérimenter pour contribuer à la définition et à la fabrication de bons équipements de protection personnelle ne servait à rien. Pourquoi a-t-on financé la formation de ces professionnels ? Pourquoi les paye-t-on ? Qu’est-ce qui interdit que l’intelligence collective, les savoirs répondent à des besoins ? Faut il en conclure à une expansion illimitée de la sphère des bullshit jobs ? Insondables mystères de l’anti-production capitaliste.