Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Thread by MartinWinckler on Thread Reader App – Thread Reader App
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    Petit thread sur la #dĂ©pression, afin de prĂ©ciser ma pensĂ©e (qui n’est pas seulement la mienne, mais celle que dĂ©fend un courant de scientifiques).
    1/n - Les arguments s’accumulent pour dire que la dĂ©pression, comme la fatigue ou la douleur, sont des phĂ©nomĂšnes produits par

    • On le fait aussi avec le diagnostic : la mammographie systĂ©matique avant 50 ans fait plus de mal que de bien.

      Je suis vraiment exaspĂ©rĂ©e de voir ce discours repris et serinĂ© par des personnes comme Winckler, sauf le respect que je lui dois sur certains plans gynĂ©cologiques comme la contraception DIU pour toutes, franchement profĂ©rer de telles Ăąneries, c’est purement scandaleux. J’ai postĂ© sur seenthis la preuve par des Ă©tudes publiĂ©es qu’avec ce genre de campagne dĂ©bile anti #mammographie, il y a recrudescence des cancers du sein. Mais purĂ©e de petit pois, rĂ©flĂ©chi seulement 5 minutes, tu es une femme responsable, tu assumes de faire une mammographie rĂ©guliĂšrement, et tu sais qu’il peut y avoir un risque mince qu’on t’annonce une mauvaise nouvelle et que tu te fasses opĂ©rer pour rien ? Dans ce cas, il y a d’autres tests possibles et mĂȘme obligatoires et tu pourras choisir ce que tu vas faire. Et non, non et non, ce n’est pas la peur de l’avoir peut-ĂȘtre qui fait le cancer, c’est plein d’autres choses bien plus tangibles sur lesquelles je ne vais pas m’étendre mais la politique de l’ignorance appliquĂ© Ă  notre santĂ© c’est exactement l’inverse de ce qu’il faut aux femmes et je ne comprends pas que Winckler en soit encore Ă  ce niveau dangereux. Ou plutĂŽt, si, la culture (ici mĂ©dicale, la pire) du savoir mais pour seulement certain·es.

    • Quand Ă  la mĂ©dicalisation en cas de dĂ©pression, de mon expĂ©rience et de cette culture de sadiques qu’ont les psys et que plusieurs de mes proches, dont moi, ont du se relever seul·es Ă  plusieurs reprises, je prĂ©fĂšre encore un bon psychiatre qui donne les mĂ©docs qu’il faut temporairement (qui vont parfois te sauver du pire) qu’un psychanalyste qui reçoit des enfants en difficultĂ©s pour les drainer vers son rĂ©seau et extirper le fric des parents et dont la salle d’attente est affublĂ©e de « simples dessins de mode » qui reprĂ©sentent en fait une ĂŽde aux anorexiques de 35kg.

    • Le problĂšme avec les prescriptions de la plupart des psychiatres est qu’ils prescrivent avec des posologies dignes d’un Ă©quidĂ©, ce qui a pour effet de te mettre complĂštement dans le gaz. De plus, bon nombre te font comprrendre que ton traitement c’est pour la vie. Dans mon parcours thĂ©rapeutique, je n’en ai trouvĂ© qu’un qui Ă©tait Ă  l’écoute concernant les effets dĂ©sagrĂ©ables et parfois dĂ©vastateurs d’une molĂ©cule ou d’une posologie mal adaptĂ©e. Par contre aucun ne m’a jamais proposĂ© un sevrage digne de ce nom et le dernier en date (de sevrage), j’ai dĂ» le gĂ©rer seul et dieu merci, j’en ai ressenti assez rapidement les bĂ©nĂ©fices. Mais voilĂ  : une fois qu’on a subi un Ă©tat dĂ©pressif ou tout autre trouble, la guĂ©rison n’est jamais acquise dĂ©finitivement. Et dans le cas de rechute, il ne faut pas hĂ©siter Ă  consulter de nouveau. Souvent une nouvelle molĂ©cule est mieux adaptĂ©e ou mieux supportĂ©e Ă  un instant T ou lors de circonstances particuliĂšres liĂ©es Ă  la rechute. Et pour cela je trouve que certain·es gĂ©nĂ©ralistes sont beaucoup plus Ă  l’écoute que les spĂ©cialistes.

    • @alexcorp hĂ©hĂ©, tu pointes ce post, mais ça ne veut rien dire en fait, et j’espĂšre que ça ne t’empĂȘche pas de rĂ©flĂ©chir par toi mĂȘme , aprĂšs un check hier , je voulais le supprimer ou au moins mettre dessous que c’est du bullshit d’info conspi et vu que le lien est maintenant pourri et aboutit Ă  plus rien, j’ai fait des recherches sur le taux de radioactivitĂ© qu’on se prend avec une mammo ou une Ă©chographie ou une radiographie, (puis j’ai zappĂ© en fermant TOR, erreur de ma part que je vais rĂ©parer vite).

      Mais 
 je cherche la preuve par un schéma simple que les chiffres donnés sont bidons
      (d’autant que la radioactivitĂ© se calcule aujourd’hui en mSv et pas en RAD)
      Quant à la nocivité des mammos, je cherche aussi le rapport qualité/prix.

      Bananas are used because they contain potassium-40, a radioactive isotope that naturally occurs in some foods. Some examples in BED include: a dental X-ray is similar to eating 500 bananas; a mammogram is equivalent to eating 4000 bananas; and a fatal dose of radiation is like eating 80 million bananas.

      Mais c’est juste pas possible que Winckler assĂšne dans une petite phrase via un flux complet sur la psychiatrie cette grosse connerie dangereuse et je maintiens que c’est #criminel et je me bats contre beaucoup ici sur @seenthis depuis longtemps apparemment pour que mes sƓurs ne se mettent pas Ă  croire ce genre d’assertion dĂ©bile et aillent se faire dĂ©pister et mammographier avant 50 ans si ça leur chante et si par exemple dans leur famille il y a dĂ©jĂ  eu des cas ou aprĂšs ĂȘtre allĂ© dans des zones de guerre ou d’essais nuclĂ©aires 
 Le cancer du sein aujourd’hui c’est une femme sur 8, 1/8em des femmes, donc les femmes filles de femmes qui ont eu un cancer devraient se faire suivre correctement ou dĂ©pister sans qu’on vienne les faire chier.

      PS Et aucun flic ne vient encore te chercher pour t’obliger Ă  te soigner, c’est juste des recommandations remboursĂ©s pour surveiller sa santĂ©, vraiment ça dĂ©range qui en fait ? La mode est Ă  un retour bio Ă  la nature et donc on fait pas de mammo ?.

      Je le dis aussi, parce que je suis impliquĂ©e au premier rang, parce que portĂ©e par ce courant anti mammo qui sĂ©vissait j’ai moi mĂȘme refusĂ© de m’y rendre et j’ai fait cette grave erreur et les mĂ©decins m’ont alors confortĂ© Ă  ne pas en faire, et Ă  49 ans j’ai eu une saloperie de merde de cancer qui avait dĂ©jĂ  mĂ©tastasĂ©. Alors chacun·e fait bien comme elle veut, mais qu’on arrĂȘte de dire que ça ne sert Ă  rien ou que c’est dangereux !

      Le lien que je n’ai pas donnĂ© ici "Cancer du sein : « Les dĂ©tracteurs du dĂ©pistage sont #irresponsables »"
      â–șhttps://seenthis.net/messages/733908

      En France, moins d’une femme sur deux participe au dĂ©pistage organisĂ©.

    • un article (de novembre 2000 de la RMS, n°2320) sur le risque radiologique de la mammographie (aprĂšs 50 ans). Le tableau prĂ©sentant les rĂ©sultats mentionnĂ© dans l’extrait ne figure pas en ligne.

      DĂ©pistage du cancer du sein organisĂ© : qu’en est-il de l’irradiation des patients ? - Revue MĂ©dicale Suisse
      ▻https://www.revmed.ch/RMS/2000/RMS-2320/20878

      L’exploitation des donnĂ©es actuellement disponibles dans ce domaine montre que le facteur de risque d’induction du cancer du sein Ă  partir de 40 ans est de l’ordre de 5.0 10^-4 par Sv. annĂ©e. Il est important de noter que ce risque diminue avec l’ñge.

      En utilisant ce type d’estimation, une comparaison entre le risque d’induction de cancer liĂ© Ă  la mammographie (en considĂ©rant une pĂ©riode latente de dix ans) et l’incidence naturelle du cancer du sein est prĂ©sentĂ©e dans le tableau 1. Ces donnĂ©es concernent les Pays-Bas, mais sont tout Ă  fait transposables Ă  la Suisse.8 Elles ont Ă©tĂ© adaptĂ©es Ă  un dĂ©pistage bisannuel dĂ©butant Ă  50 ans, et oĂč la dose dĂ©livrĂ©e est de 2 mSv par examen.

      Pour cette population, une femme qui entre dans un programme de dĂ©pistage Ă  50 ans, et qui fait une mammographie tous les deux ans avec une dose de 2 mSv, a 520 fois moins de risque de dĂ©velopper un cancer radio-induit qu’un cancer spontanĂ©. Ainsi, le risque associĂ© Ă  la mammographie est largement compensĂ© par l’avantage qu’offre le dĂ©pistage, puisqu’il permet de rĂ©duire le risque de dĂ©cĂ©der consĂ©cutivement Ă  un cancer du sein.

    • Juste pour info, voici ce que dit Winckler sur son site :

      Si vous avez plus de 40 ans sans antécédents familiaux de cancer du sein, faites vous examiner une fois par an.
      Cela peut trĂšs bien ĂȘtre fait par votre gĂ©nĂ©raliste. Inutile d’aller voir le gynĂ©co seulement pour ça.

      Si vous avez plus de 40 ans avec des antécédents familiaux (cancer du sein chez une mÚre, une soeur, une tante ou grand-mÚre maternelles), faites-vous faire en plus une mammographie tous les 2 ans (mais pas plus).

      ▻http://www.martinwinckler.com/spip.php?article752

      On est loin du « la mammographie ne sert Ă  rien ».

    • C’est dĂ©jĂ  pas mal qu’il soit moins bouchĂ© sur les mammographies que sur les antidĂ©presseurs, une classe de mĂ©dicaments sur laquelle il semble tout simplement partager la vision et les habitudes de gĂ©nĂ©ralistes aussi peu formĂ©s sur les troubles psys que sur les psychotropes, eux qui contribuent Ă  colmater la souffrance psychique Ă  coups d’anxiolytiques. On aboutit Ă  une prescription massive d’anxiolytiques sur une longue durĂ©e alors qu’ils ne devraient ĂȘtre utilisĂ©s que pour des pĂ©riodes limitĂ©es.
      Et puisque c’est agrĂ©mentĂ© d’évidences (non) du genre ça passe avec le temps et en ayant une vie affective et sociale qui vaut le coup sans oublier de pas laisser toute la place Ă  la tĂȘte par laquelle tout pourri en s’activant avec son corps, il faut s’efforcer de pas ĂȘtre déçu par le type (estimable) en se souvenant que le droit Ă  la connerie est imprescriptible.

    • Je ne connais pas « toutes les Ă©tudes » :) et veux bien croire que de nombreuses Ă©tudes qui ne parviennent pas Ă  dĂ©montrer une efficacitĂ© des antidĂ©presseurs ne sont pas publiĂ©es. Et, bien sĂ»r, il y a aussi surprescription d’AD (Ă  chaque trouble, et pour chaque joie, son produit), mais M.W. doit lui mĂȘme concĂ©der, « Au total, il est trĂšs possible que certains antidĂ©presseurs soient efficaces, mais sur un petit nombre de personnes, sans qu’on sache lesquelles. »
      Possible ? Petit nombre ? Sans accorder une confiance exagĂ©rĂ©e aux psychiatres (eux-aussi confrontĂ©s Ă  leur impuissance et poussĂ©s Ă  prescrire, y compris pour masquer celle-ci), face Ă  des dĂ©pressions sĂ©vĂšres, Ă  des dĂ©pressions mĂ©lancoliques, se fier un tant soit peu Ă  l’expĂ©rience clinique de praticiens de la psychiatrie me parait inĂ©vitable.