Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Gail_Dines : Pornland – comment le porno a envahi nos vies (préface)
    https://scenesdelavisquotidien.com/2020/09/28/gail-dines-pornland-comment-le-porno-a-envahi-nos-vies-prefa

    Aujourd’hui, la pornographie est si intégrée dans notre culture qu’elle est assimilée au sexe, au point que les critiques sont immédiatement considérées comme des discours anti-sexe. Les insultes que certains me lancent lors des conférences que je donne à travers le pays sont significatives : elles vont de « prude coincée » à « vieille féministe du passé, qui hait les hommes et qui veut policer le sexe » – ce prétendu féminisme qui pousserait à crier au viol dès qu’un homme et une femme ont des rapports sexuels, et que l’on qualifie ironiquement de « victimaire » parce qu’il supposerait que toutes les femmes sont des victimes sexuelles incapables d’apprécier le sexe.

    Mais que diraient-ils s’ils comprenaient que mon féminisme est pro-sexe, au véritable sens du terme, que mon féminisme milite pour cette magnifique, délicieuse et jouissante force créatrice baignant le corps de plaisir et de tendresse, et qu’il s’oppose seulement au sexe pornographique ? Ce sexe déshumanisé, dégradé, générique, qui ne se fonde pas sur des fantasmes personnels, sur le jeu ou l’imagination, mais qui est le produit d’une industrie créée et dirigée par des rapaces excités par la pénétration des marchés et le profit. Où se situer dans cette dichotomie pro-sexe et anti-sexe, quand le pro-porno est assimilé au pro-sexe ?