Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #ACCIO_FEMINISTA_26-N : La loi dont nous avons besoin : La Paix des Femmes
    https://tradfem.wordpress.com/2020/10/24/la-loi-dont-nous-avons-besoin-la-paix-des-femmes

    Nous tenons à exprimer notre préoccupation concernant la proposition de modifier de manière urgente la loi actuelle de 2008, faisant référence à la violence contre les femmes, devant le Parlement catalan. Il convient de rappeler que cette loi est le résultat d’un vaste processus qui a impliqué non seulement les forces politiques, mais également le mouvement féministe et ses membres désignées. Cela fait des années que dure ce processus. Nous avons accumulé de l’expérience et nous avons identifié de nouveaux problèmes et de nouvelles réalités sociales. Une mise à jour de la loi s’impose donc, selon nous. Mais, sur une question aussi urgente et transcendante, il faut une nouvelle réflexion collective et la recherche d’un large consensus. Les difficultés inhérentes à la pandémie ne peuvent être une excuse pour surseoir à cet effort.

    La lecture du projet déclaré recevable – une procédure réduite à un nombre restreint de comparaisons – confirme le risque de faire les choses avec précipitation. Nous courons le risque de combattre la loi de 2008 au lieu de l’améliorer et d’en faire un instrument plus efficace pour lutter contre les violences machistes. Ainsi, par exemple, si l’objectif est d’élargir l’éventail des violences couvertes par la loi, nous serions favorables à l’inclusion de la traite à des fins d’exploitation sexuelle et de prostitution en tant que telle. Nous sommes inspirées par la tradition du féminisme nordique, qui la considère dans tous les cas comme une agression masculine et un crime social répréhensible, et qui oblige les autorités publiques à offrir un soutien et des alternatives aux femmes en situation de prostitution. C’est ce que nous appelons de nos vœux depuis deux ans avec le Manifeste de la « Paix des Femmes », promu par la Federació d’Assiocacions de Veïnes i Veïns de Barcelona (Fédération d’Associations d’Habitantes et d’Habitants de Barcelone – FAVB) avec le soutien de centaines de personnalités. Cependant, nous voyons comparaître au Parlement, à titre de « spécialistes », des personnes et des entités liées aux lobbys de l’industrie du sexe.

    Traduction : #Eve_San_Miguel de #Tradfem
    Version originale : https://acciofeminista26n.wordpress.com/author/acciofeminista26n