• La leçon donnée par l’indien de Bolivie au sioniste latino-américain
    Par Iroel Sánchez - 5 octobre 2020 – Granma – Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah
    https://www.chroniquepalestine.com/lecon-donnee-par-indien-bolivie-au-sioniste-latinoamericain

    (...) Tout racisme est congénital. Les putschistes boliviens se sont rendus en Israël pour obtenir des conseils sur la répression : « Nous les avons invités à nous aider. Ils sont habitués à traiter avec les terroristes. Ils savent comment s’en occuper » (3), a déclaré un ministre du gouvernement de facto à l’agence Reuters, tandis que dans la presse privée contre Cuba et financée depuis les États-Unis – avec le vice d’une certaine académie eurocentrique de plier la réalité à ses schémas – ils cherchaient des références cool au sionisme, bien vu par les centres de pouvoir, aux dogmes qui divisent l’Amérique latine entre une « droite autoritaire » et une « gauche totalitaire », Evo étant accusé d’être un « caudillo » affilié à cette dernière. (4)

    Le « caudillo » totalitaire disait donc une vérité imprononçable par le « démocrate » sioniste : « Il existe des pratiques similaires dans le gouvernement de facto de la Bolivie, par analogie avec le régime d’Israël, parlant de ce qui se passe avec la Palestine, comme le meurtre de personnes, la répression de la population, la censure de la presse et même l’expulsion de journalistes qui tentent de montrer ce qui se passe. »

    Il n’est donc pas surprenant que dans les rangs du sionisme tropical, Evo ait été dénoncé et qualifié de totalitaire, suivant en cela la voie de ceux qui le qualifiaient auparavant de terroriste. Comme je l’écrivais alors : « Evo Morales n’est pas un homme politique traditionnel, ni un militaire. Il s’est forgé une place de dirigeant dans les syndicats et les mouvements sociaux qui ont dû faire face à la répression et aux dictatures pendant longtemps, dans le pays qui a peut-être subi le plus de coups d’État de la planète. Tous ceux qui connaissent le fonctionnement des syndicats et des conseils de quartier en Bolivie savent qu’il s’agit d’une démocratie interne, que toutes les questions sont soumises à l’assemblée dans leur longue histoire de mobilisations, de résistances et de grèves où beaucoup des leurs ont laissé leur vie. (...)

    #IsraelBolivie