• Retour de la nature et épidémies : ce que nous apprend l’analyse des pollens anciens
    https://theconversation.com/retour-de-la-nature-et-epidemies-ce-que-nous-apprend-lanalyse-des-p


    Détail de la tapisserie de Bayeux.

    Pendant le confinement, médias et réseaux sociaux se sont largement fait l’écho du retour des animaux sauvages dans nos villes. Les citadins s’émerveillaient d’entendre le chant des oiseaux ou d’observer, à la nuit tombée, le passage d’un renard ou d’un sanglier en pleine rue. Enfermés dans leur appartement, souvent déconnectés de leur environnement naturel, ils laissaient la place à une faune soudain curieuse de ces lieux désertés. Ce retour de la nature fut très bref et si la vie s’est avérée temporairement plus facile pour quelques canards, le confinement n’a pas eu d’impact sur l’érosion de la biodiversité. Comment réagit notre environnement – la faune comme la végétation – quand l’homme se fait moins présent ?

    L’étude de l’impact environnemental des épidémies passées, en particulier la peste du XIVe siècle qui fit plusieurs millions de morts en Europe (plus du tiers de la population !), livre des informations intéressantes. Si les récits historiques témoignent rarement du retour de la faune sauvage, ils évoquent parfois l’extension de l’espace forestier. Dans certaines régions d’Europe, les études paléoenvironnementales confirment le retour triomphant de la forêt au détriment des terres agricoles.