marielle 🐱

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • « UN VRAI SCANDALE... Dans le film sur De Gaulle lundi soir encore une fois les communistes sont dĂ©nigrĂ©s et seul De Gaulle est prĂ©sentĂ© comme le crĂ©ateur de la SĂ©cu et des diffĂ©rentes nationalisations. La rĂ©vision historique de cette Ă©poque continue de plus belle, on sait aujourd’hui oĂč nous mĂšne cette dĂ©sinformation de l’histoire !!! on le sait, la sĂ©cu n’était pas dans l’ADN de de Gaulle * , il quitte d’ailleurs le gouvernement en janvier 1946 avant mĂȘme que la sĂ©cu soit crĂ©Ă©e et bĂątie essentiellement par des militants de base CGT ( Ă  partir du 22 mai). Rappelons que sans le rapport de force de 29 % des voix du PCF, des 5 millions d’adhĂ©rents Ă  la CGT ainsi que du travail considĂ©rable de CROIZAT au ministĂšre du travail, la sĂ©cu n’existerait pas. De Gaulle d’ailleurs sera le premier Ă  casser la sĂ©cu. Dans le discours de CompiĂšgne en 1948, il insiste pour « revenir au vieux systĂšme prĂ©cĂ©dent des assurances sociales » inĂ©galitaire, en 1958 il instaure le contrĂŽle d’état prĂ©alable des budgets de sĂ©cu, fait nommer les directeurs de caisse qui ne sont plus Ă©lus et pire en 1967 avec les ordonnances Jeanneney supprime les Ă©lections et instaure le paritarisme qui fait basculer la gestion de la sĂ©cu du cotĂ© des patrons... suivrons dans son sillage 75 ans de casse sociale... »

    Michel Etievent, historien

    * c’est la force de la gauche, le poids de la rĂ©sistance et des maquis qui ont pu imposer au sein du CNR l’exigence d’une securitĂ© sociale et de tous les grands conquis sociaux. De gaulle a du s’y plier. Rappelons que c’est Pierre Villon, communiste, qui a rĂ©digĂ© le texte final du programme du CNR comprenant l’exigence de la sĂ©cu.

    • 1945, dans Une enfance laĂŻque et rĂ©publicaine (Souvenirs, Manya, 1992), Maurice Rajsfus.

      L’envers du dĂ©cor Ă©tait moins brillant (...).
      Pas question de s’interroger sur la collaboration effective au gouvernement avec les socialistes de la SFIO et les chrĂ©tiens dĂ©mocrates du MRP. Maurice Thorez Ă©tait ministre d’État. Que demander de plus ?
      De temps Ă  autre, un membre du bureau de section du PCF venait Ă  nos rĂ©unions faire une causerie sur les perpectives Ă©conomiques et sociales. Cela remettait de nous transmettre - avec commentaires Ă  l’appui - les nouveaux slogans du Parti : « Produire c’est la forme la plus Ă©levĂ©e du devoir de classe » Ă©noncĂ© par Thorez avait pour corollaire la derniĂšre trouvaille de Jacques Duclos : « La grĂšve c’et l’arme des trusts ! ». Le petit pĂątissier rondouillard ajoutait dans les meetings, en roulant les « r » de son BĂ©rn natal « ... apatrides ».

      [...]

      Le ministre communiste du travail, Ambroise Croizat, pouvait tout Ă  loisir justifier les cadences infernales dans les usines et faire passer Ă  la trappe certains acquis sociaux, durement obtenus en juin 1936 comme les 40 heures dans certains secteurs d’activitĂ©. L’hymne au travail avait remplacĂ© la volontĂ© de transformer tous les jeunes français en soldats prĂȘts au sacrifice suprĂȘme.
      Tout cela n’avait rien d’exaltant pour ceux Ă©taient chargĂ©s d’exĂ©cuter la consigne et nos rangs continuaient de s’éclaircir. (...)

      #staliniens #travail #productivisme #nationalisme #union-nationale