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Fil d’actualités Covid19-Migration-santé (veronique.petit@ird.fr) relié à CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS.

  • Télétravailler, sans masque, avant d’aller à la plage : les îles de la tentation
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/11/26/travailler-a-distance-sans-masque-avant-d-aller-a-la-plage-les-iles-de-la-te

    Il faut reconnaître que les invitations étaient tentantes. A plusieurs reprises, nos interlocuteurs ont conclu les interviews par un « Alors, convaincu de venir chez nous ? ». Le « chez nous » en question : l’île Maurice ou les Seychelles. Tout comme la Barbade et les Bermudes du côté des Caraïbes, ces coins paradisiaques situés dans l’ouest de l’océan Indien se lancent à la conquête des digital nomads, ces télétravailleurs baroudeurs qui parcourent le monde. Grâce à un visa spécial, généralement valable pendant un an, ces îles proposent un titre de séjour permettant de mêler télétravail et pieds dans le sable au soleil. Les nouveaux venus ont simplement l’interdiction d’entrer sur le marché de l’emploi local. Alors chaque office du tourisme n’hésite pas à jouer sur le côté carte postale pour attirer les indécis. Mais, derrière des clichés qui font rêver, une réalité bien plus morose s’impose : ces visas ont surtout pour but de relancer l’attractivité de ces îles. Entre confinements, frontières fermées et vacances plus locales, les touristes ont déserté ces destinations pourtant très prisées. (..) Car la demande existe. A la mi-juillet, la Barbade a reçu plus d’un millier de demandes (en provenance surtout des Etats-Unis, du Canada et du Royaume-Uni), une semaine après avoir lancé son programme « Welcome Stamp » (« tampon de bienvenue »). Mêmes chiffres pour Maurice, avec une importante proportion de demandes venant de l’Hexagone. Une bouffée d’air bienvenue, même si cela pèse peu face au 1,3 million de touristes qui se sont rendus sur l’île l’année dernière.
    Une tentation qui est source de motivation pour Ophélie. Cette trentenaire, designer pour des sites Internet et des applications, s’apprête à faire sa demande de visa pour l’île Maurice dans les prochains jours. Une ­nouvelle expérience de télétravail pour cette digital nomad qui avait passé six mois en Nouvelle-Calédonie en 2019 et quelques mois en Afrique du Sud l’année précédente. « J’ai l’impression d’être plus productive, analyse-t-elle. J’ai envie de faire mon travail assez rapidement. Cela motive quand vous savez que deux heures après vous pouvez aller plonger ou nager avec les tortues. » Ce voyage sera aussi pour elle l’occasion de passer ses diplômes de plongée et son permis bateau. « Actuellement, je suis à Metz, ce n’était pas vraiment dans mes plans », ironise-t-elle.
    Encore mieux que les découvertes sous-marines, les différentes îles mettent en avant l’absence du Covid-19 sur leur territoire pour se vendre. Selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, la Barbade compte sept morts de la maladie, les Bermudes neuf, Maurice dix et les Seychelles, elles, ne déplorent aucune victime. L’existence de ces safe zones s’explique par un protocole sanitaire strict appliqué à tout nouvel arrivant. Pour séjourner à Maurice, en plus de la présentation d’un test PCR négatif réalisé avant votre départ, vous devrez ainsi respecter une quarantaine de quatorze jours dans un hôtel avant de profiter de l’île. Le prix pour redécouvrir une vie sans confinement, où le masque de plongée a davantage la cote que son homologue chirurgical.

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