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Fil d’actualités Covid19-Migration-santé (veronique.petit@ird.fr) relié à CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS.

  • A Goris, dans le sud de l’Arménie, la vie en suspens des réfugiés du Haut-Karabakh
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/26/a-goris-la-vie-en-suspens-des-refugies-du-haut-karabakh_6061153_3210.html

    Entre 15 000 et 25 000 sont déjà repartis depuis le 14 novembre, selon les estimations. Mais d’autres continuent d’arriver, avec la restitution progressive de trois districts entourant le Haut-Karabakh – Agdam, Kelbajar et Latchine – qui échappaient au contrôle de Bakou depuis près de trente ans après la première guerre. Ces habitants dépossédés de leurs terres, qui représentent près de 30 % de la population du Haut-Karabakh enregistrée avant le conflit, arrivent dans une Arménie exsangue après la défaite, alors que le nombre de cas de Covid-19 explose et qu’une crise économique majeure se profile. C’est l’un des plus grands défis auxquels sont confrontées les autorités arméniennes, qui les encouragent à se réinstaller dans l’enclave.Vartan Mangassarian, 62 ans, a attendu le dernier moment pour partir. L’idée d’abandonner sa maison et de la voir passer aux mains de ses ennemis lui était insupportable. Le voilà maintenant à Goris, à pousser un chariot rempli de sacs de pommes et de biens de première nécessité dans un immense bâtiment transformé en entrepôt d’aide humanitaire. Arrivé le matin même, il ne songe déjà qu’à repartir vers la capitale de la région : « J’attends de voir ce qui va se passer à Stepanakert, si je peux avoir un appartement là-bas. » Autour de lui, les cartons virevoltent dans une atmosphère agitée. Des bénévoles trient les dons de conserves, huile et farine qui s’empilent jusqu’au plafond. L’adjointe au maire, Irina Yolyan, fait claquer ses hauts talons en courant d’un point à l’autre. Depuis le début de la guerre, c’est elle qui gère tout : le maire est parti au front dès les premiers jours. « Toute l’aide arrive ici, explique-t-elle. Depuis le 27 septembre, 10 500 réfugiés en ont bénéficié. Pour l’instant, les besoins fondamentaux sont satisfaits, mais on manque cruellement de chaussures d’hiver. » Les premières neiges rendent la situation encore plus difficile pour les réfugiés, partis dans l’urgence, les mains vides.

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