L’objet de la migration, le sujet en exil
Cet ouvrage collectif de la collection « Chemins Croisés » propose de partir des objets de la migration pour appréhender la condition des sujets en exil. Tour à tour vestiges, déchets ou reliques, rares ou courants, les objets rapportent la pluralité des lieux, des frontières aux campements, des espaces de soin psychique aux scènes littéraires et visuelles, de la maison au musée. À l’inverse, l’expérience de la migration transforme les objets, leurs fonctions et usages techniques et sociaux. Selon les situations, un rasoir ne sert plus à raser, un saz est bien plus qu’un instrument de musique, une peluche est autre chose qu’un jouet. Les objets mettent ainsi au jour les #savoir-faire et #savoir-être des exilés tout autant qu’ils rapportent les #violences politiques et servent d’#ancrages mémoriels. Hors de l’expérience des sujets, certains deviennent emblématiques des représentations des phénomènes migratoires, à l’instar du gilet de sauvetage, plus #symbole de mort que de vie. C’est précisément l’objet de ces contributions multidisciplinaires que d’interroger l’existence d’une #culture_matérielle de la migration et dans la durée d’une #langue_matérielle de l’exil, de montrer en quoi l’objet fait trace et comment il fait place au sujet.
▻https://presses.parisnanterre.fr/?p=5003
#livre #migrations #asile #objets #mémoire