• Gaza sous blocus affronte seule la crise du Covid-19
    Majed Abusalama, 5 décembre 2020
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2020/12/08/le-blocus-israelien-a-deja-paralyse-gaza-puis-est-venue-le

    La pandémie a lancé un défi formidable à ce qu’on appelle le « premier monde », mais la pauvreté omniprésente dans la bande de Gaza, avec ses 70 pour 100 de chômage, ainsi que la discrimination raciale et l’oppression institutionnalisée imposées par les occupants font qu’elle fait partie des sites les plus précaires et vulnérables du monde entier.

    En aucun autre endroit on n’est confronté aux mêmes rythmes d’oppression structurelle qu’à Gaza. Et c’est ainsi que le pire cauchemar pour la population de l’enclave a débuté en août avec un lock-down prolongé après que les premiers cas de maladie y ont été confirmés. Les résidents de la zone ont dû affronter non seulement la propagation du Covid-19, mais aussi une pandémie mortelle dans un contexte de siège, d’oppression et de bombardements aériens imposé par Israël.

    Après avoir enduré à maintes reprises des invasions et agressions militaires israéliennes au cours de ces quinze dernières années, les gens de Gaza subissent aujourd’hui un massacre d’un genre nouveau : plus lent, peut-être, sans pluie de bombes, mais qui inflige toujours des dégâts dévastateurs. Gaza – effectivement une prison à ciel ouvert – héberge plus de 2,13 millions de Palestiniens qui y sont confinés et se voient refuser la possibilité de voyager ailleurs en Palestine ou dans le monde.

    La bande de Gaza est déjà invivable, en réalité, sans eau potable disponible, avec de quatre à six heures d’électricité par jour et une crise de la sécurité alimentaire. Alors qu’en tant que puissance occupante Israël a des obligations légales envers Gaza, avec ou sans Covid-19, l’enclave, qui est sous contrôle total d’Israël, par air, par terre et par mer, doit lutter seule.

    La situation médicale à Gaza est l’un des aspects les plus déchirants du siège israélien. Selon un rapport de l’ONU publié en 2018, Gaza avait déjà atteint un « point de rupture » à la suite du refus par Israël que des équipements médicaux essentiels parviennent aux Palestiniens dans le territoire. Les experts de l’ONU ont réclamé une réponse internationale à large échelle au besoin accablant de soins de santé que connaissent les résidents de Gaza. (...)

    #GAZA