• Mineurs à la rue : hommes et femmes politiques, cessez de fuir vos responsabilités
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    À Montreuil, les lieux militants accueillent les mineur·e·s étranger·e·s, qui font les frais de l’abandon et de la violence de l’État. Un ensemble d’associations interpelle le gouvernement et les élu·e·s concerné·e·s : « c’est à vous, hommes et femmes politiques, en charge de l’État, des départements et des villes, de prendre vos responsabilités. C’est-à-dire de loger ces jeunes victimes d’une violence systémique qui les laisse sans protection, à la rue. »
    Lettre à Emmanuel Macron, président de la République, Stéphane Troussel, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, Anne Hidalgo, présidente du Conseil général de Paris et maire de Paris
    Patrice Bessac, maire de Montreuil, ainsi qu’à toute personne a priori élu·e et a priori responsable d’avoir laissé à la rue d’une quinzaine de jeunes personnes migrantes mineures en Île-de-France, et pour tou·te·s les autres, ici ou ailleurs, avec ou sans papier, majeures ou non.

    Après deux théâtres, ce sont des lieux militants de #Montreuil – La Maison Ouverte puis La Parole Errante – qui accueillent depuis quelques jours une quinzaine de #migrants mineurs pour qu’ils ne soient pas remis à la rue en plein hiver. Ils sont accompagnés par l’association « Les midis du MIE » (#mineurs_isolés_étrangers) qui depuis deux ans, va de lieux en lieux pour mettre à l’abri ces jeunes. A Paris 18e, c’est la Maison Verte qui s’apprête à accueillir des mineurs accompagnés par l’association Utopia 56. Des centaines d’entre eux sont hébergés chez des particuliers. Mais combien de milliers d’autres sont à la rue ? Combien d’entre eux se retrouvent en centre de rétention ?

    Sollicités par l’association « les midis du MIE », nous avons décidé d’organiser une chaîne de solidarité concrète et locale, même si cet énième accueil provisoire n’est pas la solution pérenne à laquelle ces jeunes ont droit. Nos lieux d’activité et d’organisation n’apportent pas une solution de logement, et en ce sens cet accueil n’est qu’une étape supplémentaire dans un provisoire qui, pour ces jeunes, n’en finit pas de durer.

    En dépit de cela, requis par l’urgence de la situation, et comme le font de plus en plus de collectifs, d’associations et d’individus, nous avons décidé d’agir à l’endroit où vous fuyez vos responsabilités : tout vaut mieux que la rue surtout pour ces jeunes vulnérables.

    #accueil #solidarité