• Un camp de Roms abandonné et des riverains excédés sèment le trouble à Marseille

    #Valls peut être content, il n’y a plus besoin de la police pour expulser les romps...

    dépêche de l’AFP :

    Des familles roms ont abandonné un campement face à l’hostilité de riverains jeudi soir dans le nord de Marseille, sans violences et en présence de la police, qui a constaté ensuite les traces d’un petit incendie sur les lieux, a indiqué vendredi la préfecture.
    L’affaire, révélée par le quotidien La Provence, a suscité l’inquiétude des associations et l’indignation d’une élue PS de la ville, dénonçant un pourrissement de la situation des Roms à Marseille, tandis que plusieurs sources officielles minimisaient l’événement.
    « Il n’y a pas eu de chasse aux Roms », a souligné une source policière, précisant que dimanche des Roms s’étaient installés sur le terrain d’un chantier en construction de la cité des Créneaux (15e arrondissement), « installation constatée par les forces de l’ordre ».
    Vers 19H00 selon la préfecture, la police est appelée sur les lieux par un riverain et un membre de la communauté rom, pour un différend opposant une trentaine de riverains aux occupants du campement, dont le nombre atteint une quarantaine d’adultes et une quinzaine d’enfants.

    Quand la police arrive, il n’y a pas d’affrontements, seulement des invectives des jeunes du quartier et les Roms demandent spontanément à quitter les lieux avec leurs huit caravanes et 13 véhicules, « ce qui se passe sans incident jusqu’à 19H50 » selon la police, qui juge la situation normale et repart.
    Vers 22H00, le poste de commandement de la Sûreté départementale est prévenu, « par un journaliste » selon une source policière, d’un incendie dans le 15e arrondissement. Un équipage se rend sur place et constate qu’une surface « d’environ 5 m2 » sur le terrain abandonné « présente les traces d’un incendie » avec une carcasse de réfrigérateur et divers encombrants brûlés, selon la préfecture.

    L’origine du feu fait l’objet d’une enquête judiciaire, selon le parquet. Les marins-pompiers de Marseille ne sont pas intervenus, d’après un porte-parole du bataillon.
    Une source policière interrogée dans la nuit avait précisé à l’AFP qu’aucune interpellation n’avait eu lieu en l’absence de violences physiques.
    Vendredi matin, les éléments calcinés étaient visibles à l’entrée du terrain vague, au pied d’immeubles promis à la démolition dans le cadre d’un programme de réhabilitation du quartier.
    Samia Ghali, sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements qui avait créé la polémique fin août en prônant un recours à l’armée dans les cités de Marseille pour lutter contre la criminalité, a indiqué à l’AFP qu’elle avait reçu, jeudi matin, la visite d’habitantes du quartier « excédées » par la présence des Roms, qu’elles accusaient de cambriolages et de « tout salir ».

    On notera la réaction de l’adjointe socialiste, celle qui avait appelé à l’intervention de l’armée à Marseille :

    Interrogée sur le geste prêté aux riverains, Mme Ghali a répondu : « Je ne le condamne pas, je ne le cautionne pas, mais je le comprends, quand les pouvoirs publics n’interviennent plus ».
    « A chaque fois que des Roms s’installent, on note une augmentation des vols et des cambriolages. Récemment, en une nuit, une quinzaine de voitures ont été détroussées », a renchéri Thierry Miceli, un responsable associatif de la cité interrogé par l’AFP sur les lieux.
    Le propriétaire du terrain occupé —le bailleur social de la cité— avait porté plainte pour des dégradations jeudi.
    « Cette affaire fait suite à des faits récurrents d’agression ou d’opposition entre les riverains et les occupants de campements illicites depuis cet été », a souligné la préfecture.
    Interrogé sur l’affaire, le président de la Ligue des droits de l’Homme des Bouches-du-Rhône, Bernard Eynaud, a estimé qu’"on peut craindre le pire" dans l’attitude de la population envers les Roms, réclamant « une vraie mise en oeuvre » de la circulaire interministérielle du 26 août. Celle-ci prévoit, au-delà d’un délai de flagrance de 48 heures, un dispositif de contrôle et de concertation destiné à « accompagner » les Roms dans l’attente d’une décision judiciaire sur leurs campements.

    Décidément, on n’a pas besoin de #Guéant
    http://blog.mondediplo.net/2012-05-16-Vous-avez-aime-Claude-Gueant-Vous-adorerez-Manuel

    • Ce matin aussi sur France info on était plutôt compréhensif vis-à-vis des riverains "excédés" qui se faisaient "justice" eux-même (justice ? où ça où ça justice ?). D’ailleurs, c’est simple, c’étaient eux les victimes. Je n’ai pas entendu un seul témoignage de Rom, ni lu. Par ailleurs, quand cette Mme Ghali répond : « Je ne le condamne pas, je ne le cautionne pas, mais je le comprends, quand les pouvoirs publics n’interviennent plus », je veux pas dire mais les pouvoirs publics en question, c’est elle !