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Fil d’actualités Covid19-Migration-santé (veronique.petit@ird.fr) relié à CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS.

  • L’épidémie de Covid-19 aggrave les troubles psychiques des jeunes migrants - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/29341/l-epidemie-de-covid-19-aggrave-les-troubles-psychiques-des-jeunes-migr

    L’isolement provoqué par l’épidémie de Covid-19 a aggravé les troubles psychiques qui peuvent être observés chez certains jeunes migrants traumatisés par leur exil. Cela s’explique notamment par l’arrêt de la plupart des interactions sociales.Déjà loin de leurs proches et de leur pays, les personnes migrantes ont été encore plus isolées socialement par le Covid-19. Chez certains jeunes migrants traumatisés par leur expérience de l’exil, l’épidémie a eu pour effet secondaire d’accroître leurs troubles psychiques, expliquent deux sociologues de l’école de santé publique de Rennes.Patricia Loncle, professeure en sociologie à l’École des hautes études en santé publique (EHESP), et Alessia Lefébure, sociologue et directrice des études à l’EHESP, mènent un projet de recherche sur la santé des jeunes migrants qu’elles ont présenté sur le site francophone « The Conversation ».Parmi les troubles observés régulièrement chez cette population soumise à un fort niveau de stress et de violence au long de son parcours, se trouve le syndrome d’Ulysse. Il s’agit d’un stress chronique provoqué par des épreuves anxiogènes sur une longue durée."Les comportements peuvent être très graves : des crises d’angoisse ou des hallucinations qui résultent de la pression liée à l’incertitude", explique Patricia Loncle, qui souligne les difficultés de prise en charge, faute de places et de formation des professionnels.Pour cette population fragile, l’épidémie de Covid-19 est venue perturber un quotidien fait de peu de repères. La distribution alimentaire a ainsi parfois fait défaut et l’isolement a fortement augmenté."On a mis les gens à l’abri mais ils se sont retrouvés livrés à eux-mêmes. Beaucoup de petites associations ont dû suspendre leur action, et les jeunes migrants, qui souffrent déjà d’isolement et de déracinement, se sont retrouvés encore plus seuls", explique Alessia Lefébure."Il n’y avait plus de chaleur humaine autour d’eux dans la mesure où l’interaction humaine repose essentiellement sur les bénévoles, et leur santé mentale s’est encore dégradée", poursuit-elle. Effectivement, l’épidémie et les deux confinements ont mis un cran d’arrêt aux sorties culturelles, jeux et goûters organisés par les associations d’aide aux migrants.

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