• Le patron de la police quitte Nantes sous la pression d’agents radicalisés - Indymedia Nantes
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    Le premier flic de la ville s’appelle Benoit Desferet. Il est « Directeur Départemental de la Sécurité Publique » en langage officiel, et il quitte Nantes. Ce patron éphémère de la #police était arrivé juste après la mort par noyade de Steve, le soir de la fête de la musique, et il repart sous la pression des unités les plus dures des forces de l’ordre de Nantes. Retour sur un an et demi de gestion sécuritaire :

    Viré par sa « base ». Le sort Benoît Desferet était scellé début décembre. Sur fond de contestation de la « loi de sécurité globale », la répression est extrêmement dure : nasses, gaz systématique grenades … Dans ce contexte, trois agents sont blessés, la presse se focalise sur l’évènement. Et des manifestations sauvages de policiers armés, en voitures de fonction, éclatent pendant une semaine dans toute la ville. Le « DDSP » est viré peu après. Les factions les plus radicalisées de la police nantaise, notamment les Brigades Anti Criminalité et les Compagnies Départementales d’Intervention accusent le chef d’appliquer « des doctrines pas adaptées », de retirer « des moyens de riposte » comme « la “grenade à main de désencerclement" remplacée par une grenade réputée moins dangereuse » et même de « retarder de plus en plus l’engagement des moyens de riposte ». « Il ne s’est même pas déplacé au chevet du policier » se lamente un fonctionnaire de police. « On s’est senti lâchés par la hiérarchie. On a demandé des comptes ! ». Benoît Desferet est même convoqué dans la cours de son propre commissariat par les forces de l’ordre ! L’affaire est vite pliée, les policiers obtiennent la tête du chef. C’est bien la seule entreprise dans laquelle il suffit de quelques jours de mobilisation pour virer le patron et obtenir toutes les concessions imaginables. Ailleurs, ce sont les salariés qui sont virés et réprimés lorsqu’ils se rebellent contre leur direction. En tout cas, c’est la démonstration d’une hiérarchie terrorisée par les policiers les plus violents. Ce ne sont même plus les directeurs - pourtant répressifs - nommés par le pouvoir qui font la loi dans les commissariats, mais les unités les plus dures, celles qui font le plus de dégâts dans la population