• « Ça va changer vite et fort » : la colère de Macron contre les lenteurs de la campagne de vaccination - La course au vaccin contre la covid-19 - Le Télégramme
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    Selon les confidences du Journal du dimanche, Emmanuel Macron a poussé un coup de gueule contre l’organisation de la campagne vaccinale et son rythme. Il enjoint le gouvernement à aller beaucoup plus vite.

    « Nous sommes sur un rythme de promenade en famille. Et ce n’est pas à la hauteur ni du moment, ni des Français ». L’auteur de cette tirade : Emmanuel Macron. Selon le Journal du dimanche, qui l’a rapportée, le chef de l’État critique depuis plusieurs jours à tout bout de champ les débuts de la campagne de vaccination en France. Face aux Français, le 31 décembre, le président de la République avait déjà reconnu publiquement une « lenteur injustifiée ».

    Il faut dire que les chiffres parlent d’eux-mêmes : au 3 janvier, une semaine jour pour jour après le début de la campagne, seulement 352 Français se sont fait injecter le sérum du laboratoire Pfizer. Contre 188 000 en Allemagne ou 72 000 en Italie pour la même période.

    Olivier Véran rappelé à l’ordre
    « Moi, je fais la guerre le matin, le midi, le soir et la nuit. Et j’attends de tous le même engagement. Or, là, ça ne va pas », se serait agacé ouvertement Emmanuel Macron, selon le JDD. Le président de la République a enjoint le gouvernement à changer rapidement son cap : « Ça doit changer vite et fort. Et ça va changer vite et fort ».

    Jusqu’ici, Olivier Véran, le ministre de la santé, affirmait qu’il ne fallait pas confondre « la vitesse et la précipitation ». Et rappelait que la stratégie avait été soutenue par la Haute Autorité de Santé. Face à la colère du chef de l’État, il a cependant rapidement changé son fusil d’épaule. Il a annoncé la mise en place « sans délai » de la vaccination pour les professionnels de santé de plus de 50 ans, y compris les médecins libéraux.

    Une mesure qui n’était pas prévue avant début février et va permettre d’ajouter 1,2 million de personnes vaccinables au million concerné depuis le début par la première phase de la campagne, les résidents d’Ehpad et leurs soignants les plus fragiles.

    Une nouvelle organisation pour la deuxième phase
    Une décision dans la droite ligne de la mise au point du chef de l’État. Toujours selon le JDD, Macron aurait fait part de son incompréhension que les médecins volontaires ne puissent pas avoir accès au vaccin pour donner l’exemple à leurs patients. « Il s’irrite d’une bureaucratie et d’une technocratie qu’il juge tatillonnes », écrit le Journal du dimanche. « L’Agence régionale de santé d’Ile-de-France et le ministère de la Santé ont pris un coup de pied au cul », analyse un conseiller.

    Parmi les pistes pour étoffer l’offre vaccinale - et aller plus vite -, celle d’intégrer les pharmaciens dès la deuxième phase de campagne, prévue à la mi-février. Elle aurait, à ce jour, les faveurs de l’exécutif, selon le journal dominical.