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Fil d’actualités Covid19-Migration-santé (veronique.petit@ird.fr) relié à CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS.

  • Tourisme, événementiel, transports… Le blues du voyage d’affaires amplifié par la crise due au Covid-19
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/04/tourisme-evenementiel-transports-le-blues-du-voyage-d-affaires-amplifie-par-

    Alors que les voyageurs d’affaires restent confinés devant leur écran, hôteliers et restaurateurs se désolent. Car la désertion des visiteurs venus pour affaires, visiter un salon ou rencontrer leurs partenaires professionnels les prive de la partie la plus lucrative de leur clientèle. Bénéficiant des notes de frais, un voyageur d’affaires dépense deux à quatre fois plus qu’un touriste classique, s’accordent à dire les acteurs de la filière. Dans toute la France, la tenue de quelque 380 000 séminaires et autres événements professionnels en 2018 avait permis aux acteurs de cet écosystème de bénéficier de 32 milliards d’euros de retombées, estime le cabinet d’audit EY. « En 2020, 80 % des événements ont été annulés ou reportés », évalue Frédéric Pitrou, le directeur général de l’Union française des métiers de l’événement
    Des retombées qui devraient être très inférieures cette année. « La baisse de l’activité en 2020, constatée par les entreprises clientes de l’industrie du voyage d’affaires, est estimée entre 60 % et 70 % », indique Michel Dieleman, président de l’Association française du Travel Management (AFTM). Si, en juin 2020, les professionnels se raccrochaient encore à l’idée d’une reprise à la rentrée, les restrictions aux frontières et les limitations de rassemblement, imposées par les pouvoirs publics, ont vite douché leurs espoirs. Le groupe Radisson Hotels avait rouvert l’ensemble de ses hôtels en juin, sauf à Paris. Mais son directeur régional pour l’Europe de l’Ouest, Sébastien de Courtivron, a vite déchanté. « La clientèle affaires revenait petit à petit, surtout des nationaux, se remémore-t-il. Puis les rassemblements ont été restreints, les grands-messes des laboratoires annulées. Enfin, il y a eu le reconfinement. » Sur l’année 2020, le chiffre d’affaires a été divisé par trois ou quatre, se désole le directeur, sachant que les hôtels 4-étoiles et 5-étoiles vivent essentiellement de la clientèle affaires.Dans l’événementiel, le placement en procédure de sauvegarde du groupe Comexposium, leader français du secteur et troisième organisateur mondial de salons, fin septembre 2020, a donné l’alerte. Directeur général de l’Union française des métiers de l’événement (Unimev), Frédéric Pitrou évalue à 33 milliards d’euros les pertes sur l’ensemble de la filière, sur un total qu’il estime à 39 milliards. « Sur l’année 2020, 80 % des événements ont été annulés ou reportés. » Traiteurs, organisateurs de team building, lieux d’accueil…
    La disparition des voyageurs d’affaires, prêts à payer davantage pour plus de flexibilité et de confort, grève aussi la trésorerie des transporteurs. Alors que les trajets professionnels représentent habituellement un quart du trafic ferroviaire français, selon Eurostat, la SNCF estime à « – 70 % » la chute de la clientèle affaires en novembre 2020 par rapport au même mois de 2019.
    Sur le TGV comme dans l’aérien, la rentabilité du modèle économique repose largement sur cette clientèle. « Tout a été fait pour que la création de marges se concentre sur une minorité de personnes, explique Didier Bréchemier, associé au cabinet Roland Berger et spécialiste du transport aérien. Les 20 % de voyageurs d’affaires peuvent représenter jusqu’à 80 % de la marge des grandes compagnies aériennes.

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