Covid-19 : des médecins lorrains pro-vaccins, victimes de cyberharcèlement
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La chercheuse Bérengère Stassin, maîtresse de conférence à l’Université de Lorraine est spécialisée dans le cyber-harcèlement.
Elle a publié un ouvrage consacré à ce phénomène dans le milieu scolaire. Le déferlement de violence verbale sur une cible s’appelle le flaming que l’on pourrait traduire par : salve d’insultes. Le but est de saturer la zone de commentaire d’un blog afin de créer une controverse interminable jusqu’à rendre toute discussion impossible.
Pour la chercheuse, cette technique est favorisée par l’anonymat des internautes. Il engendre le passage à l’acte car il est donne un sentiment d’impunité. La bonne foi ne protège pas des violences verbales et les réseaux sociaux sont parfois pavés de mauvaises intentions.
Il y a bien un discours de haine présent sur internet comme d’ailleurs dans le PMU du coin.
Olivier Ertzscheid, chercheur en sciences de l’information et de la communication
Bérengère Stassin pointe aussi du doigt la logique des algorithmes qui, à partir d’une image consultée, d’un mot-clé ou de la visite d’un site, enferment l’internaute dans ses convictions et abolissent tout esprit critique en lui faisant des propositions identiques dans le même champ d’intérêt.
Une minorité active
Pour le médecin attaqué, les complotistes et autres harceleurs sont l’arbre qui cache la forêt.
La majorité des internautes lit ses messages mais reste silencieuse pour éviter d’alimenter la machine haineuse. Ce que confirme la chercheuse.
Le contenu du web est produit par 10% des internautes, 90% se contentent de consommer.
Bérengère Stassin, maîtresse de conférence. Université de Lorraine