ARNO*

Geek dilettante habitant une belle et grande propriété sur la Côte d’améthyste

  • Un élément que je ne vois jamais mentionné, à propos de l’importance problématique que représentent une poignée d’acteurs du Web, importance dénoncée à longueur de colonnes par les politiques, c’est largement parce que ces mêmes politiques, depuis 25 ans, font de la mise en place de monopoles l’alpha et l’oméga du développement économique de l’internet (« le prochain Google », « la prochaine licorne »…), et que par ailleurs toutes les obligations et règles de surveillance et de déontologie qu’ils mettent et tentent de mettre en place sont systématiquement au bénéfice des plus grosses plateformes.

    Merde, tu ne te plains pas du « monopole » des réseaux sociaux quand, depuis plus de 20 ans, tout ce que tu fais, c’est d’interdire toute possibilité d’alternative décentralisée, fonctionnant sans outils de censure automatisés, ni une armée de modérateurs pour protéger les droits des ayant-droits, etc.

    Je suis assez vieux pour avoir assisté aux poursuites permanentes contre Valentin Lacambre et la mise à mort de la première grande plateforme permettant la liberté d’expression sur le Web français. Et le rôle des milieux de la culture, des médias et de la politique dans ce merdier.

    • Pierre Beyssac on Twitter :
      https://twitter.com/pbeyssac/status/1348025031591424000

      C’est intéressant de voir le nombre d’hypocrites qui ponctuellement rejoignent les combats contre la censure, alors que le fond de leur activité, de longue date, est d’œuvrer activement en faveur de son développement, législativement notamment.

      Leur idée maîtresse est évidemment d’assurer à tout prix la prééminence de l’état, tantôt pour appliquer la censure quand celui-ci en aura décidé, tantôt pour assurer la liberté d’expression des happy few qu’il a choisis. Il ne s’agit pas de défendre la liberté d’expression.