Marc Atallah : « On a besoin de l’imaginaire pour donner forme à l’impensable » - Le Temps
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Ce n’est pas son rôle. Les récits de science-fiction apocalyptiques et post-apocalyptiques ont plutôt pour vocation de pointer les fragilités de nos sociétés ou de nos comportements qui, en soi, sont les réelles catastrophes. Quand je parle de « fragilités », je pense notamment à notre illusion de maîtriser la nature ou aux dangers de l’« hybris » humaine. On a par exemple oublié, en Occident, qu’un virus est une des formes de vie les plus répandues, et qu’en tant qu’entités biologiques, nous y sommes particulièrement sensibles. On a aussi oublié la fragilité intrinsèque à la nature humaine en croyant qu’on était protégé de tout.