il y a cette notation de Joseph Joubert sur la traduction, dans ses Carnets, à la date du 25 février 1799, que je trouve à la fois d’une grande rigueur et tout en nuances ; on le croirait plus littéraliste que personne, mais il marque bien ce que la lettre doit servir :
« De la traduction. Son but est de faire connoître. Son mérite est de ressembler. Faut-il traduire mot à mot ? Oui : et non pas seulement mot à mot, mais encore, si cela se peut, son par son et lettre par lettre, à moins que cette exactitude ne défigurât les traits que l’on veut reproduire. »