La police guatémaltèque disperse par la force les milliers de migrants en route vers les Etats-Unis
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loqués puis dispersés par la police après seulement une cinquantaine de kilomètres parcourus en territoire guatémaltèque, des milliers de migrants honduriens cherchant à se rendre à pied aux Etats-Unis ont vu leur rêve d’exil stoppé par la force. Comme la douzaine d’autres caravanes de migrants qui ont quitté le Honduras depuis octobre 2018, cette dernière, lancée en pleine pandémie de Covid-19, n’atteindra pas son objectif.
Partis vendredi de San Pedro Sula, cœur industriel et moteur économique du Honduras, quelque 9 000 Honduriens candidats à l’exode ont été stoppés une première fois dimanche à Vado Hondo, dans l’est du Guatemala, par un important dispositif policier et militaire. A coup de gaz lacrymogènes et de matraques, les forces de l’ordre ont freiné la caravane, tandis qu’un décret du président Alejandro Giammattei autorisait le recours à la force en raison du risque de contagion épidémique.
Lundi, les 4 000 migrants qui étaient restés stationnés sur un axe routier frontalier, bloquant depuis samedi le transit de marchandises, ont été dispersés par de nouveaux tirs de gaz lacrymogène lancés par la police anti-émeute. La route était ainsi dégagée pour résorber l’énorme file de camions de marchandises qui s’était formée sur cet axe frontalier entre Guatemala et Honduras.Entre jets de pierres et tirs de gaz lacrymogène, une femme portant son fils en bas âge a raconté, le souffle court, à la chaîne Guatevision, être partie du Honduras où elle n’a « nulle part où vivre ». « Si on avait de l’argent pour vivre, on ne serait pas ici à chercher à aller vers le nord. Ils nous traitent comme des chiens, ça ne devrait pas se passer comme ça », s’est lamentée une autre mère, tenant une petite fille dans ses bras.
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