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Fil d’actualités Covid19-Migration-santé (veronique.petit@ird.fr) relié à CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS.

  • L’aérien, le rail et le maritime freinés par les dispositifs sanitaires
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/20/l-aerien-le-rail-et-le-maritime-freines-par-les-dispositifs-sanitaires_60669

    Un an après le début de la propagation mondiale du Covid-19, la France a décidé de se claquemurer. Depuis le 18 janvier, les conditions d’entrée et de sortie de la métropole ont été durcies. Test PCR négatif et « septaine » d’isolement sont désormais exigés pour franchir les frontières de l’Hexagone. Un tour de vis très mal vécu par les compagnies aériennes et les gestionnaires d’aéroports déjà très affaiblis par près de dix mois de pandémie. Avec un transport aérien quasi à l’arrêt, la fréquentation des aéroports parisiens s’est effondrée de 69,4 %, a indiqué, lundi 18 janvier, le Groupe ADP. Les plates-formes de Roissy-Charles-de-Gaulle et d’Orly n’ont accueilli en 2020 que 33,1 millions de passagers, contre 108 millions en 2019 – année record, il est vrai.
    En 2021, le Groupe ADP table sur un trafic en repli de 45 % à 55 % par rapport à 2019. Avec une petite reprise de l’activité en deux temps, au printemps, d’abord, puis plus fortement en été. Mais la tendance observée en décembre invite déjà à la prudence. Roissy et Orly n’ont accueilli que 2 millions de passagers, en recul de 75,7 % par rapport à décembre 2019. Les compagnies aériennes françaises avaient pourtant remis une partie de leur flotte d’appareils en activité pour transporter les touristes de Noël vers les Antilles et La Réunion. Air France opère par exemple trois vols par jour vers la Martinique et presque autant vers la Guadeloupe.La compagnie nationale et ses concurrentes voient donc d’un très mauvais œil la décision des autorités de la Martinique et de la Guadeloupe d’obliger les voyageurs à faire un test PCR, suivi de sept jours d’isolement à leur arrivée aux Antilles. Ces dispositions interviennent au plus mauvais moment. « Juste quand les touristes recommençaient à voyager », se désole Marc Rochet, président du groupe Dubreuil Aéro (Air Caraïbes, French Bee). « Les DOM sont, avec l’Afrique, le deuxième foyer de résilience du trafic pour le long-courrier », indique un cadre dirigeant d’Air France. M. Rochet prévoit déjà que « le trafic va forcément chuter ». Selon lui, « il n’y a pas encore d’annulations significatives, en revanche, les ventes de billets freinent fortement ».
    Pour relancer l’activité, l’Association internationale du transport aérien (IATA) demande l’instauration d’un carnet de vaccination numérique paneuropéen. Un document qui permettrait de voyager librement en Europe sans devoir subir un test PCR. Une initiative soutenue par deux compagnies du Golfe, Emirates et Etihad, qui ont commencé à tester l’application Travel Pass développée par IATA.Sur mer aussi, les mesures sanitaires freinent le redémarrage de l’activité. Les compagnies de ferrys, déjà frappées par deux confinements, des quarantaines et le Brexit, pour celles qui desservent le Royaume-Uni, ne voient toujours pas la fin de la tempête qui menace de les engloutir. Alors la création d’un passeport sanitaire et les contrôles renforcés aux frontières posent question… « Le passeport vaccinal ne doit surtout pas être considéré comme la panacée », prévient Pierre-Antoine Villanova, directeur général de Corsica Linea, qui prône une « approche équilibrée » entre enjeux sanitaires et économiques.

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