ARNO*

Geek dilettante habitant une belle et grande propriété sur la Côte d’améthyste

  • Doute affreux : est-ce qu’il n’y aurait pas, dans la gestion de l’épidémie, l’idée qu’on a « besoin » d’être dans une situation catastrophique mais bizarrement gérable (l’équivalent d’un A340 qui s’écrase par jour), pour que les gens acceptent (réclament) de se faire vacciner rapidement ?

    Parce que si on fait comme la première fois, avec un confinement réellement efficace, on se retrouverait à la fin du printemps et au début de l’été – au moment où tous les vaccins sont produits et disponibles en masse – avec un nombre de morts tellement faible que les gens se diront que, bon ben en fait là ça va, j’ai pas besoin de me faire vacciner. Et qu’en conséquence, on serait certain de se prendre un « quatrième » vague à l’automne 2021.

    • J’ai mal formulé : c’est surtout moi qui ait le doute, et qui me demande ce qui se passera si on confine maintenant, et qu’on parvient à casser la dynamique comme l’année dernière (moins de 100 morts à la mi-mai, moins de 10 morts mi-juillet).

      Je crains qu’alors dans le grand retour de la revanche de la fête du slip de l’été dernier, la première idée des gens qui n’ont pas encore pu se faire vacciner sera : « j’ai plus besoin de me faire vacciner, en tout cas ça presse pas ». Et donc re-merdier garanti l’hiver suivant.

      Et sinon, oui, évidemment, rasoir de Hanlon « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer ». Sans pour autant écarter que, dans cette bêtise/incompétence, il y a une énorme dose d’idéologie. Parce que les choix sont très visiblement destinés à épargner autant que possible l’économie, mais en s’alignant sur les lubies du MEDEF (le moins de télétravail possible, rouvrir le plus vite possible, ne pas fermer les écoles, ne pas faire peur aux gens pendant les vacances, le moins d’investissements possibles dans le secteur public tel que la Fac et l’hôpital…). Alors qu’il apparaît de plus en plus que les pays qui ont fait le choix totalement opposé de chercher avant tout l’éradication du virus vont sortir de la crise dans une situation économique infiniment meilleure que ceux qui ont tenté de « vivre avec ».