Vaccin anti-Covid : « Une majorité des bénéficiaires est issue des classes les plus aisées et ne représente pas la population la plus vulnérable »
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Lors d’une crise, si nous ne pouvons agir sur les inégalités elles-mêmes, au moins devons-nous les intégrer dans l’accès aux moyens de protection disponibles. Cette approche est bien connue des médecins généralistes qui connaissent les conditions de vie de leurs patients, leurs facteurs de risque et leurs comorbidités. Ils réclament aujourd’hui de pouvoir protéger au plus vite leurs patients les plus défavorisés et les plus vulnérables.Des vaccins ont pu être développés en un temps record grâce aux formidables compétences des équipes de recherche des laboratoires et à la mobilisation inédite de fonds tant privés que publics. Comment imaginer que la réponse à une pandémie puisse avoir pour seule réponse une approche réservée aux pays les plus riches ? Ce serait une faillite à la fois éthique et sanitaire.
Si nous laissons la maladie proliférer en dehors de nos frontières, nous nous exposons pour demain à des reprises de l’épidémie sur notre propre territoire. Or, on estime que neuf personnes sur dix dans les pays à faible revenu ne pourront pas être vaccinées en 2021 car ces pays ne peuvent pas passer des commandes par manque de moyens. Face à l’énormité de la pandémie qui a déjà fait plus de deux millions de morts dans le monde et dont les impacts économiques et sociaux sont terribles, comment ne pas acter que l’intérêt général doit primer sur l’intérêt particulier ? L’accès au vaccin doit être considéré comme un bien commun universel.
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