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Fil d’actualités Covid19-Migration-santé (veronique.petit@ird.fr) relié à CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS.

  • « Je n’avais pas prévu de recommencer à remplir le frigo » : les super-parents déclassés par le retour de leurs enfants prodigues
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/02/22/je-n-avais-pas-prevu-de-recommencer-a-remplir-le-frigo-les-super-parents-dec

    Jusque-là, ils avaient été de vrais éleveurs de champions. Bienveillants et exigeants comme il faut, ils n’avaient manqué aucune réunion de parents d’élèves, avaient choisi les bons séjours linguistiques, les bons programmes d’échanges, étaient devenus experts en dossiers d’orientation et concours. Les premiers de la classe ont beaucoup changé, observent Monique Dagnaud et Jean-Laurent Cassely dans leur livre Génération surdiplômée (Odile Jacob, 304 p., 22,90 €).A l’heure de la parentocratie, il faut aider ses enfants à se construire un itinéraire éducatif, « un humus favorable à la floraison du talent, une superbe “uniqueness”… » Ils s’attardent sur « la consécration de l’étudiant globe-trotter à partir des années 1990 sous les effets conjugués de la globalisation et de la montée du capitalisme numérique ». Le séjour à l’étranger est devenu un outil de positionnement des grandes écoles.Mais pour ces super-parents, le Covid-19 met la pagaille dans des parcours qui se dessinaient si bien. Leurs enfants ont décroché des places dans les meilleures grandes écoles, dans des universités internationales. Les géniteurs n’avaient pourtant pas prévu qu’ils paieraient 1 000 à 2 500 euros par mois pour avoir leurs gamins sur Zoom dans le salon. Ils n’imaginaient pas qu’ils les pousseraient à partir au bout du monde pour qu’ils restent dans leur chambre d’étudiant et s’aperçoivent, lors de leurs rares passages sur le campus, que les autres élèves étrangers ne sont pas là. Pendant le premier confinement, toute la famille avait trouvé très exotique de partager le même toit toute la journée. Depuis la rentrée, c’est moins drôle. Les parents voient leurs héritiers comparer la situation de leur ville (couvre-feu, confinement…) à celle de la capitale dans laquelle ils sont supposés étudier. Les enfants qui n’ont plus envie de vider le lave-vaisselle familial entre deux Zoom les ont convaincus de l’importance d’habiter dans leur ville étudiante, même si c’est pour être en visio, voire de la nécessité d’aller se faire des séminaires méthodologiques de travail avec des copains à la montagne ou à la mer.

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