“Only the mob and the elite can be attracted by the momentum of totalitarianism itself. The masses have to be won by propaganda.” (Hannah Arendt)
A la façon du « Vivre avec » des criminels qui nous gouvernent, et que l’on devrait plutôt dénommer « Vivre comme si », au sens « vivre comme si le virus n’existait pas », « comme si le virus était inoffensif ».
Dans toutes les catastrophes, il y a un pilotage des sentiments, notamment de l’impuissance, et on peut le comprendre, car l’impuissance révolte les gens. Elle fait naître en eux un sentiment terrible de colère. La résilience permet de refouler cela. Au départ, à Fukushima, les gens étaient très vindicatifs face à la gestion de l’accident nucléaire par les autorités. Mais en peu de temps, ils ont endossé le discours selon lequel il faut « dépasser la colère », ce qui revient à gommer la gravité de la situation. Cette amnésie collective s’appuie sur divers moyens, à commencer par la réévaluation du seuil d’« inacceptabilité » des radiations, euphémisé en « niveau de référence », et qui est passé de 1 à 20 mSv par an. Les habitants sont encouragés à prendre part aux programmes de décontamination, pour – leur disent les autorités – « évacuer leur peur » car « c’est la peur qui tue » et non pas l’exposition aux particules radioactives. Des associations locales sont créées pour remonter le moral des habitants. Dès 2012, le gouvernement a nommé un ministre responsable de la « construction de la résilience nationale ».
(Elle pas belle la vie ?)
#résilience #concepts #communication #manipulation #pouvoir
En toute simplicité, toute personne qui tient des discours sur la résilience d’autrui ou à destination d’autrui devrait être interrogée d’office sur l’idée d’appliquer le principe énoncé à elle-même. Doux et non violent :-) Juste une question avec le droit de se taire et même de mentir...
Juste une question avec le droit de se taire et même de mentir...
Et là, tu te dis que celles ou ceux qui préfèrent ne pas garder le silence ne font rien d’autre que mentir.