salim sellami

La liberté d’expression n’a jamais été la l’expression de la liberté

  • ♦ Hirak : la barbouzerie de Radio M - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    https://slisel.over-blog.com/2021/04/hirak-la-barbouzerie-de-radio-m.html

    Pour des raisons de concision, nous n’allons traiter que des deux fondations.

    SKeyes est l’acronyme stylisé de « Samir Kassir Eyes » (les yeux de Samir Kassir), du nom du célèbre journaliste libanais assassiné le 2 juin 2005, quelques mois après Rafic Hariri. M. Kassir était connu pour ses positions anti-syriennes et comme un des leaders de la « révolution du Cèdre » (2005). Considérée comme la première révolution colorée ayant eu lieu dans un pays arabe, cette « révolution » avait bénéficié de l’aide active des serbes de CANVAS.

    SKeyes est un centre dédié à la « liberté de la presse et de la culture » qui fait partie de la Fondation Samir Kassir. Ce centre a été fondé à Beyrouth en novembre 2007 et, selon ce qui est mentionné sur son site, « le centre se veut l’œil de surveillance des violations de la liberté de la presse et de la culture ; il entend également défendre les droits des journalistes et des intellectuels ainsi que leur liberté d’expression ».

    De nombreux documents montrent que SKeyes collabore avec la NED et le NDI (National Democratic Institute) (Voir, par exemple, référence 1, référence 2 ou référence 3). D’autre part, avant d’être directeur exécutif de la fondation Samir Kassir (depuis 2011), M. Ayman Mhanna avait travaillé pour le NDI comme administrateur principal de programme (2007-2011).

    La Fondation Anna Lindh (FAL – Fondation euro-méditerranéenne Anna-Lindh pour le dialogue entre les cultures) est un organisme institué par l’Union européenne et dont le siège est établi à Alexandrie (Égypte).

    Entre 2008 et 2014, FAL a été présidée par André Azoulay, le conseiller des rois Hassan II et Mohamed VI. C’est Élizabeth Guigou qui lui succéda à partir de 2015. Plusieurs fois ministres, Mme Guigou a également été présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale (France).

    De nombreux exemples montrent que la Fondation Anna Lindh collabore avec l’Open Society Foundation (OSF) (Voir, par exemple, référence 1, référence 2 ou référence 3) ou l’Open Society Institute (Fondations Soros) (Voir, par exemple, référence 1 ou référence 2 ) dans le financement d’ONG ou de leurs projets particuliers.

    En ce qui concerne l’Algérie, les ONG RAJ et Djazairouna font (ou ont fait) partie du réseau de la Fondation Anna Lindh. Rappelons que ces deux ONG algériennes ont été financées par la NED.

    Dans le document relatif à Djazairouna, on peut lire clairement que cette ONG a un partenariat avec Freedom House, un autre organisme américain d’ « exportation » de la démocratie, confirmant ainsi ce que j’ai avancé dans un récent article :

    « Ainsi, on constate que M. Dhina ne comprend pas que ces ONG locales peuvent être subventionnées par différents organismes américains, voire même par d’autres entités européennes, en particulier françaises sans oublier les fameux « stiftungs » allemands […] Comme je ne m’en tiens dans mes travaux qu’aux documents officiels publiés par la NED, les montants figurants dans mes écrits ne représentent très certainement que la pointe de l’iceberg. »

    D’autre part, Djazairouna ne dissimule pas sa volonté de collaborer avec des organismes étrangers. Dans la rubrique « Main Projects/Activities », on peut lire : « Travailler en partenariat avec les ONG nationales, étrangères et internationales ».

    Pour revenir à CFI, il est intéressant de mentionner que ce dernier est membre du Global Forum for Media Development (GFMD), un organisme subventionné par l’OSF et la NED.

    Il apparait donc clairement que CFI ainsi que certains de ses partenaires dans le programme EBTICAR-MEDIA sont des organisations bien implantées dans la mouvance « droitsdelhommiste », travaillant de concert avec des experts mondiaux de l’« exportation » de la démocratie, des révolutions colorées et de la « printanisation » de la région MENA.

    Petit aperçu de quelques projets retenus

    Pour comprendre le but recherché par les financements du CFI, intéressons-nous à quelques projets retenus et à leurs motivations.

    Prenons, par exemple, le projet « New Syrian Voices ». Dans sa description, on peut lire :

    « La répression des médias imposée dans le contexte autoritaire syrien et le conflit prolongé ont conduit au développement du journalisme citoyen dans le pays, seule possibilité de produire des informations indépendantes sur les villes et villages assiégés. Dans cette situation, New Syrian Voices, le projet présenté par i2mind, DKB Productions et un groupe de citoyens syriens indépendants, vise à capturer la réalité syrienne à travers des reportages de qualité – actuellement disparus dans l’information et le chaos idéologique générés par le régime de Bassar El Assad – alliant précision et innovation afin d’attirer également l’attention des médias internationaux. »

    « Répression des médias », « contexte autoritaire syrien », « chaos idéologique généré par le régime de Bassar El Assad », autant d’éléments de langage qui montrent bien l’alignement précis du choix du CFI avec la politique officielle de la France. Celle de François Hollande « Bachar el-Assad doit partir » ou celle d’Emmanuel Macron « Bachar Al-Assad est un criminel, il devra être jugé ». Celle de la destruction de la Syrie sous prétexte de lui apporter la démocratie, celle de Laurent Fabius qui encense les djihadistes de Jabhat Al-Nosra qui « font du bon boulot ». Celle des 500 000 morts et des millions de blessés et de déplacés.

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