Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Keira_Bell : « Mon corps n’était pas le problème »
    https://tradfem.wordpress.com/2021/04/13/keira-bell-mon-corps-netait-pas-le-probleme

    ENTRETIEN AVEC KEIRA BELL

    Raquel Rosario Sánchez : Vous êtes une ancienne patiente du service de développement de l’identité de genre (GIDS) de Tavistock pour les moins de 18 ans. Qu’est-ce qui vous a amené à franchir les portes de Tavistock à l’âge de 16 ans ?

    Keira Bell : Durant les deux années qui avaient précédé, je souffrais d’une grave dépression et d’anxiété. Je ne me sentais pas du tout à ma place dans le monde. J’avais de sérieuses difficultés avec la puberté et ma sexualité, sans personne à qui en parler. Je m’identifiais surtout aux lesbiennes butch, et dans un premier temps je pensais avoir trouvé ma tribu.

    Cependant, les femmes que je voyais sur Internet semblaient à l’aise avec leur corps, et avaient des relations sexuelles. J’ai donc commencé à douter de moi, et à me dire qu’il y avait sûrement autre chose. Quand j’ai découvert le transsexualisme, c’était tout à fait moi – j’étais faite pour être un garçon. Cela me semblait parfaitement logique, et je me sentais très proche de ces femmes [sur Internet] qui avaient entamé une transition médicale. J’avais l’impression que pour atteindre le bonheur, je devais commencer une transition médicale le plus rapidement possible.

    Source : Keira Bell: “There was nothing wrong with my body” – Woman’s Place UK .