Avec ses « Ensembles vocaux et instrumentaux » (VIA), l’URSS prétendait contrer l’influence pernicieuse du rock occidental. Ce fut un fiasco.
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L’avènement et l’essor du rock aux États-Unis à partir du milieu des années 1950 suscitent une adhésion populaire dans tout le bloc occidental. Pour les cadres du PCUS, il s’agit d’"une tentative de subversion idéologique sur le front de la musique." Aux yeux de la jeunesse soviétique en revanche, le rock tient de la « révélation extatique » (source A). Joël Bastenaire dans son remarquable « Back in the USSR » (source A) explique ainsi le succès immédiat : « Bien avant que sa dimension contre-culturelle ne soit rendue évidente par l’interdit, c’est son caractère mordant et rageur qui fascine un public bercé par les orchestrations consensuelles que diffuse la radio. (...) Le sens des paroles chantées en anglais est obscur mais celui des gestes est évident. Ces signifiants évoquent des inversions de valeur sur lesquelles les jeunes peuvent reconstruire leur identité. »