• En prenant le revenu des hommes en référence, c’est le cas.
      Si on prend le salaire des femmes comme référence, c’est encore plus impressionnant :
      dans l’ensemble des professions artistiques, les hommes gagnent 25% de plus que les femmes, en arts plastiques les hommes gagnent 50% de plus que les femmes !!!

    • Est-ce que c’est à cause d’une ruse des mathématiques ou c’est moi qui ai mal calculé ? C’est possible que 15000€ soit le revenu moyen des artistes femmes et hommes confondu (merci la grammaire misogyne AOC) et du coup ca ferai plus de 20000€ par an en moyenne pour les artistes phallophores car il y a plus de 50% de femmes parmi les artistes...

    • Cela dépend du point de vue dans lequel on se place :
      Revenus de 15 000 euros pour les hommes, de 10 000 euros pour les femmes, ça fait une différence de 5 000 euros.
      Or, 5000 euros représente 33% du revenu des hommes (33% de 15 000), mais 50% du revenu des femmes (50% de 10 000).
      On peut donc dire, sans que ce soit une erreur (ça peut être une « ruse » effectivement) :
      - les hommes gagnent 50% de plus que les femmes
      - les femmes gagnent 33% de moins que les hommes.
      Les deux phrases sont justes. En fonction de l’intérêt de la personne qui énonce ce fait, on préférera la première ou la deuxième formule. ;)

    • Toute la deuxième partie est intéressante en se questionnant sur la formation des artistes qui omet systématiquement les connaissances en comptabilité, en économie et gestion financière.
      Et c’est assez désespérant, car même à l’ENSBA il y a plusieurs dizaines d’années, cela faisait partie de ce que les étudiant·es demandaient et qui leur était refusé. Et ça semble donc être toujours le cas, aujourd’hui des étudiant·es en 5em année de graphisme n’ont reçu aucune formation de ce type.
      Et de mes rencontres avec des artistes étrangers, chinois par exemple, j’avais déjà remarqué leur capacité à gérer leurs carrières et revenus de façon rationnelle, comprendre le marché, évaluer les besoins, monétiser son art. Mais en france, c’est une culture séculaire comme dirait blanquette, les artistes doivent y vivre d’eau fraiche, devenir fou ou folle et se couper une oreille pour la manger.

    • Ma fille est furieuse que l’on puisse quitter le lycée sans même savoir ce qu’est une déclaration d’impôts, un contrat, une facture.

      En Arts Appliqués, il n’y a rien sur le droit d’auteur, les statuts, les démarches obligatoires pour exercer comme artiste. Elle, le business, elle trouve ça normal de travailler dessus et le mythe de l’artiste qui suce ses lacets ne l’intéresse pas du tout.

      D’un autre côté, quand tu vois le pognon que le reste de la filière se fait sur notre dos, tu comprends qu’il ne faut surtout pas nous former à réclamer notre part du gâteau.