Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Ma sage-femme est féministe : comment se préserver des violences obstétricales et gynécologiques - Basta !
    https://www.bastamag.net/Accouchement-a-domicile-grossesse-enfantement-physiologique-maison-de-nais

    À l’heure de passer ses partiels de troisième année, Aurélia est déçue de la formation belge : « L’approche est tout de même de considérer les femmes comme incapables de donner naissance par elles-mêmes. Les modules sur la préparation à la naissance sont trop rares. Ici aussi, le système patriarcal est très ancré. » Reflet du monde médical, la gynécologie est très marquée par sa hiérarchie phallocratique. Au sommet de la pyramide décisionnelle, le Conseil de l’ordre est composé à 90 % de mâles. Si au Collège national des gynécologues et obstétricien.nes, 74 % des membres sont toujours masculins, chez les sages-femmes, les mecs représentent 2 % de la profession. Pour l’anthropologue Françoise Héritier, cette pression masculine correspond à « la volonté d’emprise des hommes sur le corps des femmes, afin de maîtriser leur capacité d’enfanter » [1]. Une constante anthropologique à laquelle s’ajoute un autre source de violence : la casse généralisée de l’hôpital public.

    Des 1700 maternités qui couvraient le territoire français en 1972, il n’en reste aujourd’hui plus que 512. Cette concentration extrême s’accompagne d’une gestion managériale qui pressurise les sages-femmes. Course entre plusieurs accouchements, femmes laissées seules pendant le travail, ocytocine délivrée depuis des salles de contrôle : l’hyper-médicalisation bat son plein. Témoin du remplacement de l’accompagnement humain par un protocole standardisé, l’usage de la péridurale a augmenté à mesure que les maternités fermaient. 4 % des accouchements étaient concernés en 1981, elle est désormais utilisée dans 70 % des naissances. « J’ai pas kiffé beaucoup de sages-femmes hospitalières, confie Aurélia. Lors de mes stages, j’en vois beaucoup qui sont usées, rincées. Elles ont moins de patience. Par exemple, j’en suivais une qui rentrait dans une chambre, sans frapper, avec un seul objectif en tête. Elle oubliait complètement d’écouter la jeune mère. Il y a tout le temps des violences de basse intensité, qui me sont difficilement supportables. »