Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • « Dès l’instant où le soin dentaire est soumis au joug de la rentabilité, ça ne peut pas bien fonctionner » - Entretien avec Olivier Cyran, partie II
    https://www.frustrationmagazine.fr/cyran-dents-2

    Notre système de santé dentaire est particulièrement inégalitaire et pourtant on n’en parle peu, comme si la santé dentaire était un à côté, un petit plus comme les massages thaï ou l’aqua-poney. Avec un reste à charge qui augmente avec les années – la prise en charge par la sécurité sociale étant ainsi passé de 36% à 33% entre 2006 et 2014 – pouvoir prendre soin de ses dents est bel et bien un luxe. Et pourtant, on fait comme si “sourire” allait de soi, était un bienfait dont nous pouvons tous profiter, avec un peu de bonne volonté. Jusqu’à maintenant : Olivier Cyran est journaliste – mais pas au sens de France 2 ou BFM TV – et a rencontré des victimes de cette lutte des classes par les dents, ainsi que ses principaux protagonistes (dont un dentiste particulièrement critique de sa profession, qui “balance tout”). Il en a fait un livre qui parle des dégâts que notre système de santé et notre société au sens large produit sur les dents des pauvres, des femmes, des manifestants mais aussi de celles et ceux qui résistent et qui luttent contre ces injustices. “Sur les dents, ce qu’elles disent de nous et de la guerre sociale”, publié à La Découverte, est palpitant, galvanisant et donne envie de montrer les dents. Deuxième partie de l’entretien, sur la corporation des dentistes. La première partie est à lire ici.

    • Je me permets de rajouter sur ce fil la partie 1 de l’entretien avec Olivier Cyran. Je l’ai vu passer quelque part ici ou ailleurs mais je n(arrive pas à le retrouver :

      https://www.frustrationmagazine.fr/cyran-dents-1

      En 2016, l’ex-compagne du président de la République Valérie Trierweiler racontait dans un livre que ce dernier avait l’habitude, en privé, d’appeler les pauvres les “sans-dents”. Cette expression acheva de prouver le mépris de classe et l’appartenance à la classe bourgeoise du président “socialiste”. N’importe qui ayant fait $ l’expérience intime des problèmes dentaires – de la douleur inqualifiable d’une rage de dent à la honte sociale liée à une dent cassée ou manquante – pouvait se sentir visé par le chef de l’Etat. Ce mal qui touche davantage la classe laborieuse que la classe bourgeoise – dont les membres aiment étaler leur sourire blanc et triomphant à longueur de pages de magazines – est aussi l’occasion d’humiliantes confrontations avec le corps médical. Avec un reste à charge qui augmente avec les années – la prise en charge des soins dentaires par la Sécurité sociale étant passée de 36% à 33% entre 2006 et 2014 – pouvoir prendre correctement soin de ses dents est un luxe. Et pourtant, on fait comme si sourire allait de soi, était un bienfait dont nous pouvions tous profiter, avec un peu de bonne volonté. Jusqu’à maintenant : Olivier Cyran est journaliste – mais pas au sens de France 2 ou BFM TV – et a rencontré des victimes de cette lutte des classes par les dents, ainsi que ses principaux protagonistes, dont un dentiste particulièrement critique de sa profession. Cette enquête est devenue un livre, qui expose les dégâts que notre système de santé et notre société au sens large produisent sur les dents des pauvres, des femmes, des manifestants, mais qui donne aussi une grande place à celles et ceux qui résistent et qui luttent contre ces injustices. “Sur les dents, ce qu’elles disent de nous et de la guerre sociale”, publié à La Découverte, est palpitant, galvanisant et donne envie de montrer les dents. Entretien réalisé par Nicolas Framont, partie I.