• Le conflit israélo-palestinien toujours dans l’impasse après une nouvelle réunion de l’ONU
    mis à jour le 16/05/2021 à 23:00 Par AFP
    https://www.lesoir.be/372474/article/2021-05-16/le-conflit-israelo-palestinien-toujours-dans-limpasse-apres-une-nouvelle-reun

    (...) Parallèlement à la réunion, les 15 membres du Conseil de sécurité ont poursuivi des négociations sur un texte commun visant à appeler à la fin des hostilités et réaffirmer le projet d’une solution à deux Etats vivant côte à côte, Israël et la Palestine, sur la base des résolutions déjà adoptées par l’ONU.

    Mais selon plusieurs diplomates interrogés par l’AFP, les Etats-Unis, à la position jugée incompréhensible pour nombre de ses alliés, continuaient dimanche à refuser toute déclaration conjointe. Depuis une semaine, Washington, isolé, a déjà rejeté deux textes proposés par trois membres du Conseil : la Norvège, la Tunisie et la Chine.
    « Cycle insensé de terreur »

    « C’est un peu étrange si l’on pense à l’attente que nous avions tous d’un retour des Américains dans la diplomatie multilatérale », relève un ambassadeur sous couvert d’anonymat. « Nous avions pensé aussi que les Etats-Unis seraient désireux de montrer la pertinence du Conseil de sécurité dans des situations comme celle-ci », ajoute-t-il.

    Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a regretté « l’obstruction » américaine pour faire adopter une déclaration.

    « Le Conseil de sécurité doit prendre des mesures » et « à cause de l’obstruction d’un pays », il « n’a pas été capable de parler d’une seule voix », a-t-il déploré en demandant à Washington « d’assumer ses responsabilités » à l’ONU.

    Les deux premières sessions d’urgence du Conseil de sécurité s’étaient tenues à huis clos et les Etats-Unis, qui préféraient attendre mardi, ne voulaient pas de la réunion de ce dimanche. Leur ambassadrice à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, s’est bornée à réclamer une cessation « du cycle de violences », assurant que son pays « travaillait sans relâche pour une fin des hostilités » et « une paix durable ».

    En ouverture de la session, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde le Conseil de sécurité sur le risque d’« une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable » dans la région si un cessez-le-feu n’était pas rapidement imposé. « Ce cycle insensé d’effusion de sang, de terreur et de destruction doit cesser immédiatement », a-t-il martelé.

    Un appel largement repris à leur compte par nombre de pays ayant choisi de faire participer un ministre à la session dimanche, de la Russie à la Tunisie, en passant par la Norvège ou l’Irlande, afin de marquer leur engagement diplomatique dans le conflit.

    Le Niger, par la voix de son ambassadeur Abdou Abarry, a réclamé de faire « reconnaître aux Palestiniens les mêmes droits » que ceux qui sont accordés à Israël, notamment celui « de se défendre ».

    #ONU