Vanderling

La conversation n’est féconde qu’entre esprits attachés à consolider leurs perplexités.

  • Rennes : l’Etat condamné pour ne pas avoir protégé une enfant, victime de viols répétés
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/rennes-l-etat-condamne-pour-ne-pas-avoir-protege-une-enfant-victime-de-vi

    « C’est une victoire amère, mais c’est une décision qui permet à Karine de tourner la page » réagit Laurence Jambu-Brunet, la tante de Karine, qui a pu adopter l’enfant quand elle avait 12 ans. La décision de la cour d’appel de Paris, ce mardi 18 mai est en effet une première en matière de protection de l’enfance. Elle intervient dans un dossier hors-normes. Karine Jambu est aujourd’hui âgée de 23 ans et elle a vécu un véritable calvaire, dans son enfance, entre l’âge de 5 et 7 ans. Elle a subi les viols répétés d’un ami de ses parents, hébergé dans le foyer familial à Rennes. Les parents de l’enfant n’avaient rien fait pour faire cesser cette situation.
    Plus d’une douzaine de signalements

    Les sévices dont a été victime Karine ont continué pendant trois ans, alors même qu’il y a eu « plus d’une douzaine de signalements » précise l’avocat de Karine Maître Grégory Thuan. Laurence Brunet-Jambu avait alerté la justice, dès la naissance de Karine. Les services sociaux, mais aussi des voisins avaient également donné l’alerte. L’État français est aujourd’hui condamné pour ne pas voir suffisamment protégé l’enfant. La cour d’appel de Paris estime même qu’il y a fautes lourdes. « Les magistrats reconnaissent dans leur décision, qu’il y a eu de très nombreux dysfonctionnements, et c’est ce qui constituent la faute lourde ».

    En première instance, l’Etat avait été condamné pour « déni de justice », mais Laurence Brunet-Jambu avait fait appel estimant qu’il y avait bien fautes dans ce dossier. La cour d’appel lui donne raison aujourd’hui.

    En juillet 2018, un homme a été condamné à 30 ans de réclusion, pour viols et agressions sexuelles. Les parents sont eux-aussi condamnés, à du sursis pour la mère et à six mois ferme pour le père.

    #infanticide #pédophilie