đŽDES ARTISTES ARRĂTĂS POUR UNE FRESQUE SUR LA PALESTINE !
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â Paris : une vingtaine de policiers arrĂȘtent 5 personnes qui peignaient sur un mur autorisĂ© â
La scĂšne, digne dâun RĂ©gime autoritaire, est une nouvelle attaque accablante contre la libertĂ© dâexpression et de crĂ©ation. Des dizaines de policiers dĂ©ployĂ©s pour empĂȘcher une fresque sur la Palestine, et arrĂȘter des peintres !
Le collectif Black Lines, cĂ©lĂšbre pour ses grandes et belles fresques engagĂ©es en noir et blanc, organisait mercredi 26 mai, Ă Paris une Ćuvre collective en soutien Ă la Palestine. Le tout sur un mur lĂ©gal du 13Ăšme arrondissement, rĂ©guliĂšrement graffĂ©, et rĂ©servĂ© Ă cet usage. Mais en 2021, il suffit de dĂ©livrer un message artistique sur un mur pour dĂ©clencher un dĂ©chaĂźnement rĂ©pressif. Une personne prĂ©sente sur les lieux raconte Ă Nantes RĂ©voltĂ©e :
« On Ă©tait en train de peindre la fresque quand, vers 19H, une premiĂšre voiture de police sâarrĂȘte. Quatre policiers nous demandent ce quâon fait, si on a lâautorisation de peindre sur le mur. » Une intimidation hors de propos, puisquâil sâagit dâun mur dâexpression libre. Mais lâopĂ©ration ne fait que commencer.
« Ils appellent leurs supĂ©rieurs, en dĂ©crivant exactement ce quâil y a sur la fresque, en prĂ©cisant quâelle a un caractĂšre politique. Une deuxiĂšme voiture de police arrive, puis une troisiĂšme⊠Finalement, ils Ă©taient une vingtaine de policiers pour 5 artistes ! » Essayez la dictature, avait dĂ©clarĂ© un certain PrĂ©sident de la RĂ©publique.
« Sous prĂ©texte quâon nâavait pas de papiers officiel, ils ont emmenĂ© les peintres au commissariat pour prendre leurs identitĂ©s. Et ils ont ouvert une procĂ©dure pĂ©nale pour « dĂ©gradation » ! Au poste, ils ont cherchĂ© Ă avoir le maximum dâinformations sur la fresque, qui lâa commanditĂ©, pourquoi peindre sur la Palestine et pas sur IsraĂ«l, etc ⊠»
Un procĂ©dĂ© inquisitorial, dans la continuitĂ© des interdictions de manifester en soutien au peuple palestinien, et des innombrables atteintes aux libertĂ©s fondamentales ces derniers mois. Les peintres du collectif Black Lines sont mĂȘme reconvoquĂ©s ce jeudi au commissariat pour ĂȘtre auditionnĂ©s.
Nous vous invitons à faire connaßtre ce scandale pour ne pas laisser ce collectif de peintres seul face à la répression. Et à faire circuler au maximum les images de cette fresque censurée par un Etat en roue libre.