• Ah non, ca ne suffit pas de mutiler des jeunes innocents, il fallait aussi casser le matos de la sono, au mépris de la loi.

    Cette haine de la population, cette non justice érigée en norme protectrice de la corruption, c’est insupportable.

    Une haine officielle, une absence de justice, qui rendent fou. Quoi de plus pratique pour ensuite accuser les justes d’ « enragés » et les punir.

    Ce qu’est devenu mon pays aux mains de cette clique inculte et malfaisante me fait gerber.

    Il y a deux ans, nous étions une poignée à hurler dans le vide médiatique « où est Steve » quand les bourgeois hypocrites qui gouvernent faisaient semblant de ne pas savoir !

    Aujourd’hui à Redon, la violence « autorisée » s’est de nouveau déchaînée sur les innocents, avec le plaisir des cerbères en armures, sourire carnassier aux lèvres, punissant les jeunes effrontés.

    Ce n’est plus la police, ce n’est plus la République, arrêtons de faire semblant d’y croire, même si tout va bien dans les dîners privés, aux terrasses des cafés des beaux quartiers.

    Il n’aura fallu que 4 petites années et une équipe de décérébrés vendus aux lobbies pour enterrer l’idée même du pays des libertés, pour soumettre tout un peuple, sans peine.

    N’y a-t-il donc rien pour arrêter cette descente aux enfers ?

    J’ai la rage. Et combien sommes nous d’enragés ?

    https://cvitrolles.wordpress.com/2021/06/20/redon-steve-ah-non-ca-ne-suffit-pas-de-mutiler-des-jeunes-inno

    • COMMUNIQUÉ DU TEKNIVAL DES MUSIQUES INTERDITES
      UNE MAIN ARRACHÉE POUR AVOIR VOULU DANSER

      Encore une fois, les autorités ont choisi la violence en lieu et place de dialogue. Des pluies de lacrymos et de grenades se sont abattues sur une foule qui ne désirait que faire la fête. De nombreux blessés sont à déplorer. Un jeune homme a eu la main arrachée, ce n’est malheureusement pas la première fois. Tout cela pour avoir voulu danser...

      La fête de la musique, depuis sa naissance en 1982 est une date chère au coeur de la population. Elle permet de célébrer le premier jour de l’été en musique tous.tes ensemble.

      L’année précédente, le gouvernement a tout bonnement interdit cette date symbolique. Cette année, il transforme une fête de rue, populaire et spontanée, en format parqué, où les seuls évènements auront lieu dans des espaces aménagés et contrôlés.

      Après un an et demi de sacrifices et de restrictions et à l’heure de l’annonce d’une levée de la plupart des restrictions, nous nous attendions à ce que cette date soit rendue à celles et ceux qui la font exister. Seuls quelques encravatés dans les bureaux peuvent penser que la fête se vit assis et finit tôt, que la musique s’écoute en contenant ses émotions. La fête et la musqiue sont parmi les principaux vecteurs de cohésion sociale, un besoin essentiel de relâchement et de joie, surtout en ces temps sombres dont nombre n’en sortent pas indemnes et dont toute une génération à le sentiment de s’être fait voler sa jeunesse !

      Malheureusement, comme depuis le début de la crise sanitaire, la culture artistique est reléguée à la cave. Nous n’acceptons pas ce traitement d’exception, à l’heure où les bars et terrasses sont pleines à craquer de fêtard.e.s et où les stades ont rouvert, disposant même de la clémence étatique pour pouvoir rentrer après le couvre feu. Il s’agit, une fois de plus de la part de la start-up nation, de consommation, de relance économique. Sortez de chez vous malgré les risques énoncés, mais à la seule condition que vous vidiez votre portefeuille. Avec ces méthodes, la seule croissance que nous connaîtrons c’est celle de la destruction de la planète sur laquelle nous vivons.

      Nous ne croyons plus aux attitudes démagogiques des personnes de pouvoir dont nous savons - la crise sanitaire l’a ouvertement prouvé - qu’elles mentent et manipulent les foules afin d’obtenir une adhésion massive de la population. Une étude récente démontre même l’hégémonie de la droite et l’extrême droite à la télévision avec près de 80% des temps d’antenne par rapport à la gauche. C’est ainsi qu’une grande partie de la population française se retrouve à adhérer aux attitudes ouvertement racistes et discriminatoires qui remplissent les plateaux de télévision ou à l’idéologie gouvernementale, très largement diffusée.

      C’est dans ce contexte qu’a eu lieu le battage médiatique à propos de la rave party du nouvel an à Lieuron, avec un débat politiquement orienté sur le sécuritaire et non sur le mal-être de la jeunesse. C’est aussi de cette manière qu’il y a maintenant deux ans, l’affaire Steve a été traitée. Pourtant un être humain est mort ce soir de la fête de la musique 2019 à Nantes, des suites d’une charge policière disproportionnée, alors qu’aucune inculpation n’a été faite pour sa mort à l’heure actuelle. Pire, on nous présente aujourd’hui, à la veille de l’anniversaire des deux ans de sa mort, les résultats de l’étude du bornage téléphonique pour faire croire que l’enquête avance. Quand le fils de Sarkozy s’était fait voler son scooter, il avait fallu moins d’une heure pour produire cette analyse et arreter le dit « coupable ». C’est une insulte à sa mémoire et à notre colère !

      Loin des stratégies individuelles et invisibles permettant à la population d’échapper aux restrictions, nous, les organisatrices et organisateurs du Teknival des Musiques Interdites, voulions à notre tour proposer un espace de musicalité et de sociabilité pour les personnes qui en ressentiraient le besoin. Nous avons décidé, à contrario de ce qu’il est désormais coutume d’appeler des fêtes clandestines, de ne pas nous cacher dans un gîte ou une salle des fêtes en location, mais d’exposer au grand jour ce que nous considérons comme l’essence de la vie humaine : la joie, les rencontres et la sociabilité.

      Car ces fêtes clandestines en intérieur ne sont que le résultat de la prohibition. Une politique qui pousse les gens à se cacher dans des pièces mal-aérées où le risque de contamination est important. Cette même repression qui pousse toute une partie de la jeunesse dans les champs chaque week-end depuis 30 ans malgré les rapports permanents de scientifiques, d’analystes, de politiques ou même des services de renseignement dont la conclusion est toujours la même : le phénomène Free Party est avant tout le résultat des politiques de stigmatisation et de répression de la fête et de la jeunesse.Pour toutes ces raisons, nous avions choisi de nous installer dans la circonscription de Rennes dont le proceureur, Philippe Astruc, est à l’heure actuelle le plus représentatif de ces politiques de repression et de stigmatisation. Sa gestion des dossiers de l’affaire Steve ou de la rave du nouvel an est l’exemple même d’une politique anti-jeunes et anti-fête. Une vision d’une société orwelienne que nous combattrons toujours avec cette même soif de vie, de joie et de liberté. Nous ne sommes pas la cause du probléme, seulement une réaction à l’injustice et nous n’existerions pas si le choix avait été fait d’accompagner au lieu de réprimer et de mutiler !

      Loin des complotismes, nous invitons l’ensemble des participant.e.s à se faire tester avant (ou après) l’évènement et à faire attention aux personnes vulnérables autour d’elles. Le COVID est une réalité et si la stratégie gouvernementale « vivre avec le virus » consiste désormais à responsabiliser les personnes, nous ne pouvons qu’encourager les fêtard.e.s à prendre soin les un.e.s des autres face à cette pandémie.Sachant cela, ainsi que les chiffres des contaminations en baisse, nous avons appelé toutes celles et ceux qui le souhaitent à rejoindre cette grande fête libre, puisque les évènements de l’année passée nous ont prouvé qu’aucune rave party n’avait provoqué de cluster et que les contaminations sont principalement le fait de la vie quotidienne.A la mémoire de Steve Maia Caniço, en soutien aux inculpés de la Maskarade de Lieuron et pour toutes les victimes de la répression, notre seule volonté était de brandir haut et fort la musique comme étendard et comme élément indissociable de nos vies.Nous ne nous laisserons ni assassiner, ni emprisonner, ni mutiler et nous continuerons de danser. Nous sommes toujours là après 30 ans de répression et nous serons encore là tant que la seule réponse qu’on nous apportera sera celle de la violence !

      –-Les organisateurs et organisatrices du Teknival des Musiques Interdites

      https://facebook.com/story.php?story_fbid=188298423224927&id=103514861703284

      Communiqué des organisateurs.trices du Teknival des Musiques Interdites :

      Après une nuit sanglante, rythmée par les assauts des forces de l’ordre, dans un champ jonché de palets de lacrymogènes, la tekno se met à vibrer, enfin. Les murs de sons sont montés, les artistes sont prêt.es à s’exprimer. L’adversité des teffeur.euses n’est plus à démontrer.

      La préfecture, commence alors à mener l’attaque médiatique, malgré les images flagrantes des journalistes présents sur site, montrant David contre Goliath, ou les teuffeurs face aux forces de l’ordre. Elle annonce que ceux –ci ont été visés par des projectiles divers et variés. Pour rappel, plus de 400 gendarmes étaient mobilisés, avec un ravitaillement continu en lacrymogènes et grenades assourdissantes. Le journaliste Rémi Buisine affirme que des milliers de palets de lacrymogènes ont été lancés dans la nuit. Face à ce surarmement, les teufeur.euses ne pouvaient se défendre qu’avec le peu de matériel qu’ils avaient amené pour faire la fête. Les fêtard.es étaient tout.es en short et tee-shirt face à des militaires entraînés et équipés. La disproportion devient indéniable lorsque cette nuit, un jeune homme perdit sa main.

      Malgré l’enfer de la nuit et les propos déformés par la préfecture, la fête est enfin là ! Ce moment de relâchement semble miraculeux après ces longues heures de résistance face à des forces de l’ordre déchaînées. Chacun.e reprend des forces, la musique enchante de nouveau les cœurs. La présence des gendarmes mobiles et CRS ne décroît par pour autant. Une nasse géante est en place autour du site, deux hélicoptères repèrent les lieux, des dizaines de camions et de voiture attendent, moteur tournant.

      Le ratio s’élève à un militaire pour trois fêtard.es. La plupart ont entre 18 et 30 ans, viennent tout.es pour faire la fête, uniquement la fête. Comment peut-on arriver à un dispositif si démesuré ? Comment peut-on débourser des centaines de milliers d’euros d’argent public pour réprimer une jeunesse qui pense pouvoir enfin exprimer ses talents artistiques et son amour de la fête après plus d’un an de pandémie ?

      Alors que le beau temps reprenait ses droits, aux alentours de 16h, des centaines de gendarmes mobiles fondent sur les fêtard.es. Les lacrymogènes fusent pour disperser le public, les forces de l’ordre foncent alors sur les personnes qui ne se sont pas échappées et usent de tout leur arsenal possible, LBD, coups de matraques, coups de poings etc. Alors que le chaos s’installe à nouveau par l’intervention brutale des gendarmes mobiles, ceux là même décident de s’en prendre au matériel des teffeur.euses. Des dizaines d’hommes se mettent alors à défoncer absolument tout ce qu’ils trouvent sur leur passage : enceintes, amplificateurs, tables de mixage, lumières, décorations etc. Des bruits sordides de coups de matraques et de marteaux emplissent le paysage sonore. Des milliers d’euros de matériel, investis par des particuliers dans le but de partager un mode d’expression artistique, sont perdus définitivement en quelques minutes, en toute illégalité. Après ce déchaînement de violence, les forces de l’ordre repartent, comme si rien ne s’était passé.

      La folie vengeresse des forces de l’ordre, la volonté par la préfecture de nous montrer comme des gangsters et le désintéressement du gouvernement à notre scène n’a-t-elle donc pas de limite ? Après avoir tué Steve il y a deux ans, après avoir emprisonné Tristan au nouvel an, ils arrachent la main d’un fêtard de 22 ans et détruisent les moyens d’expression artistique de sa jeunesse.

      https://www.facebook.com/collectifdessoundsystemsIDF/posts/339110040914464

      FAIRE UN DON POUR SOUTENIR LE TEKNIVAL DES MUSIQUES INTERDITES

      https://www.helloasso.com/associations/fonds-de-soutien-juridique-des-sons/formulaires/4