François Isabel

Ni dieu, ni maître, nirvana

  • Procès de Valérie Bacot : ses avocates assignent l’État pour « faute lourde » - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/proces-de-valerie-bacot-ses-avocates-assignent-letat-pour-faute-lourde-23

    « Une assignation en responsabilité pour faute lourde a été déposée au tribunal de Paris compte tenu des nombreux dysfonctionnements », a indiqué mardi Me Nathalie Tomasini laquelle, avec Me Janine Bonaggiunta, défend Valérie Bacot. Ces dernières avaient défendu Jacqueline Sauvage, symbole des violences conjugales, condamnée pour avoir tué son mari, puis graciée en 2016. Elle est décédée l’an dernier.

    Me Tomasini a, en particulier, pointé du doigt les « tentatives de signalement » que Kévin Polette, fils de Valérie Bacot et de son mari Daniel Polette, avaient faites avec Lucas Granet, le petit ami de sa sœur, Karline, en février 2016, et qui n’ont pas été suivies d’effet. Lundi, Lucas Granet a déclaré à la barre qu’une première tentative avait été faite à la gendarmerie de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) où « la réponse a été que c’était pas leur secteur », selon lui, puis à La Clayette où « on nous a dit que Madame devait venir elle-même ». Aucune trace de ces échanges n’a été retrouvée, l’avocat général disant avoir « du mal » à y croire.
    Une requalification des faits en agression sexuelle

    Valérie Bacot, 40 ans, est jugée pour avoir assassiné d’une balle dans la nuque, le 13 mars 2016, son mari qui était également son proxénète et qui l’avait violée, quand elle avait 12 ans, alors qu’il était encore le compagnon de sa mère. Elle encourt la perpétuité.

    Me Tomasini dénonce également la requalification des faits pour lesquels avait été jugé Daniel Polette en 1995 : d’abord poursuivi pour viol sur Valérie Bacot, ce qui est un crime passible des assises, les faits avaient été requalifiés en simple agression sexuelle, moins lourdement sanctionnée.

    De plus, après sa condamnation, des permis de visite de Valérie Bacot à son beau-père en prison avaient été accordés, alors qu’elle « était mineure et avait été violée », souligne Me Tomasini, précisant que la liste des dysfonctionnements n’était pas exhaustive.