Après le "Guère-ni-couilles de Pinasso" je ferais aussi un « Damnatio Memoriae Gaule-Gain - Mon Gros Colon » en hommage au peintre qui porta à la vue de tous les plaisirs du viol colonial des petites filles et fut précurseur du tourisme pédocriminel international. C’est grâce à lui que le pékin moyen peut s’imaginer en violeur colonial dans n’importe quelle salle d’attente de cabinet médicale. #Gauguin
Et qu’en est-il des fantasmes masculins envers les femmes racisées ? Vous évoquez Yann Moix qui avait confessé son incapacité à trouver les femmes de plus de 50 ans « baisables », et ne sortir qu’avec des Asiatiques…
Là, pour moi, il ne s’agit pas tant de fantasme que de choix sexuel et amoureux, de ce qui est recherché dans une relation en tout cas. Les hommes, notamment blancs mais pas seulement, apprennent à projeter un idéal de soumission sur les femmes asiatiques et sur les jeunes femmes.
A cet égard, vous décortiquez le roman « Madame Chrysanthème » de Pierre Loti, inspiré de sa propre expérience : Loti, en voyage à Nagasaki en 1885, avait épousé par contrat d’un mois renouvelable une jeune Japonaise de 18 ans…
Il fallait déboulonner ça, parce que Pierre Loti est vraiment l’homme qui a mis en circulation ces clichés sur les femmes asiatiques, arabes et polynésiennes. Clichés repris par Gauguin et jusqu’à aujourd’hui. Je ne me permets pas de juger de leur relation, mais quand, dans une chanson intitulée « Ma Papou », Marc Lavoine parle de sa compagne, l’écrivaine d’origine vietnamienne Line Papin, de trente-trois ans sa cadette, comme d’une « poupée moitié indochinoise » qui a « redressé la tour de Pise », je tique.