Macédoine du Nord : les ouvrières textiles veulent en découdre pour les « sans droits »
▻https://www.rtbf.be/info/economie/detail_macedoine-du-nord-les-ouvrieres-textiles-veulent-en-decoudre-pour-les-sa
Une machine à coudre et un poing levé, une super héroïne prête à en découdre contre les mauvais patrons : les affiches qui décorent le bureau de Kristina Ampeva, ex-ouvrière textile de Macédoine du Nord, témoignent de son combat pour défendre les droits des femmes au travail.
Elle a troqué le fil et l’aiguille contre le mégaphone en 2016 après des années « horribles » dans les usines de l’habillement et du cuir du petit pays des Balkans, qui travaillent essentiellement pour les marchés d’Europe occidentale.
« J’ai rejoint ce combat avec tout mon coeur et toute mon âme pour aider cette main d’oeuvre sans droits », explique à l’AFP la jeune femme dans le local de son ONG à Stip, dans l’est du pays.
« Glasen tekstilec » (Ouvrier textile qui se fait entendre) défend les salariés individuels tout en militant pour des réformes générales. L’ONG a arraché des succès avec ses campagnes, comme l’application du salaire minimum au secteur qui emploie une écrasante majorité de femmes.
Ces dernières années, les organisations de défense des femmes se font de plus en plus entendre. Mais la vraie égalité semble encore loin dans une société patriarcale où une part non négligeable de la population pense que le rôle principal des femmes est d’élever les enfants à la maison.
Sur le marché du travail, les inégalités sont criantes, que ce soit en termes d’accès à l’emploi ou de salaires, déclare Neda Petkovska, chercheuse à l’ONG Reactor. Elle craint que les rares avancées obtenues soient balayées par la crise sanitaire.
La grande majorité travaillent pour le salaire minimum, moins de 250 euros mensuels quand le salaire moyen est d’environ 460 euros.
#salaire #textile #habillement #Kristina_Ampeva #Glasen_tekstilec #capitalisme