• Qui est Laurel Hubbard, la première athlète transgenre à participer aux Jeux olympiques ?
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-06-30/qui-est-laurel-hubbard-la-premiere-athlete-transgenre-a-participer-aux-

    La Néo-zélandaise Laurel Hubbard va devenir la première athlète transgenre à participer aux Jeux olympiques. Née homme, elle va concourir au tournoi d’haltérophilie à Tokyo. Une présence qui suscite également des critiques.

    Les Jeux olympiques de Tokyo, qui débutent d’un moins d’un mois, seront le théâtre d’une grande première. La Néo-Zélandaise Laurel Hubbard sera la première femme transgenre à concourir à la grande messe du sport mondial. La Fédération olympique de son pays a confirmé sa présence parmi la délégation envoyée au Japon.

    Âgée de 43 ans, Laurel Hubbard est haltérophile et inscrite dans la catégorie super-lourds (+87 kg). Elle est actuellement 16e mondiale dans sa discipline. L’athlète s’est montrée ravie de cette décision. « Votre soutien, vos encouragements et votre ‘aroha’[affection] m’ont portés au milieu des ténèbres », a-t-elle indiqué.

    Sur le plan juridique, son inscription ne souffre d’aucune contestation. Son taux de testostérone est inférieur à 10 nanomole par litre de sang, soit en dessous du maximum autorisé par le Comité international olympique (CIO) et elle a déclaré son identité de genre comme femme depuis plus de quatre ans.

    Une transition débutée en 2012

    L’athlète, fille de l’ancien maire d’Auckland, avait donc commencé l’haltérophilie en tant qu’homme. Dès l’adolescence elle se posait pourtant de nombreuses questions sur son identité. « Je me suis dit que, peut-être, si j’essayais de faire quelque chose de très viril, j’allais le devenir, mais ça ne s’est pas passé comme ça », expliquait-elle à la radio publique Radio New Zeland.

    Laurel Hubbard a commencé l’haltérophilie en tant qu’homme. (Photo : Getty Images)

    Après plusieurs années de pratique à haut niveau elle décide de ranger les poids en 2001 car la pression était trop forte pour « rentrer dans les cases de ce monde ». « J’avais juste la pression d’essayer de m’intégrer dans un monde qui n’était peut-être pas vraiment conçu pour des gens comme moi. » Dès lors, elle débute une longue période de réflexion et de questionnements jusqu’à décider, en 2012, d’entamer un traitement aux hormones pour engager sa transition.

    Les athlètes transgenres sont autorisés à prendre part aux épreuves olympiques depuis les Jeux d’Athènes en 2004 mais aucun pays n’avait jusqu’ici franchi le pas. En 2015, le CIO avait précisé autoriser les femmes trans à participer aux épreuves féminines sans avoir recours à une chirurgie de réassignation sexuelle si elles respectaient le taux de testostérone imparti.

    Une déclaration qui a motivé Laurel Hubbard à reprendre l’entraînement, avec succès puisque ses performances ont ensuite été éclatantes avec une médaille d’argent aux Mondiaux 2017, l’or aux Jeux du Pacifique 2019 ainsi qu’à la Coupe du monde 2020 à Rome.

    « Une participation injuste »

    Des participations et des résultats qui suscitent également la critique. L’haltérophile belge Anna Van Bellinghen a par exemple qualifié sa participation aux JO « d’injuste » et proposé de créer « une catégorie distincte pour les haltérophiles transgenres » car « les athlètes féminines sont désavantagées par rapport aux athlètes transgenres ».

    La participation de Laurel Hubbard fait face à de nombreuses critiques. (Photo : Adrian Dennis / AFP)

    Et elle n’est pas la seule à s’indigner. Nombre de détracteurs mettent en avant son avantage physique d’être née homme et d’avoir vécu sa puberté en tant que tel, entraînant davantage de densité osseuse et musculaire et ce malgré son taux de testostérone actuel. Beaucoup d’athlètes femmes se sentent ainsi lésées. Certains estiment également que c’est une forme de dopage.

    Laurel Hubbard est consciente de toutes ces interrogations et plaintes mais préfère rester détachée de tout ça. « Tout ce que vous pouvez faire est de vous concentrer sur la tâche à accomplir et si vous continuez à le faire, cela vous permettra de passer à travers. Je suis consciente que je ne serai pas soutenue par tout le monde, mais j’espère que les gens pourront garder l’esprit ouvert et peut-être regarder ma performance dans un contexte plus large » déclarait-elle en 2017.

    Kereyn Smith, la cheffe du Comité olympique néo-zélandais comprend également les débats autour de l’athlète. « Nous reconnaissons le fait que l’identité transgenre dans le sport est un sujet hautement sensible et complexe, qui exige un équilibre entre les droits humains et l’équité sur le terrain. » Laurel Hubbard prendra part à l’épreuve olympique d’haltérophilie le 2 août.

    • Je pense que la solution à ce problème est que les hommes cis soient tous interdits de toutes formes de compétition afin de laissé leur chances aux hommes trans de sortir eux aussi des ténèbres pour remporté des médailles en or. Pas de raison que seul les femmes trans aient le privilège de la lumière. Il faut donné les moyens aux hommes trans d’écrasé et ridiculisé les hommes cis autant que les femmes trans peuvent le faire avec les femmes cis.

    • Les athlètes transgenres dans les sports féminins
      https://www.youtube.com/watch?v=9uJKw99A7jE

      Ca commence à 3:30 si vous voulez évité les précautions préliminaires liés au caractère polémique du sujet.

      Ici je trouve l’idée proposées d’une catégorie spéciale trans-hormonale plutot intéressante. Ca pourrait laissé une place aux intersexes et aux athlètes femmes ayant des taux hormonaux rejetés des compétitions féminines. En plus d’avoir des catégories de poids on aurais des catégories de taux de hormonaux ce qui permettrait aux hommes trans de trouvé une visibilité aussi dans le sport olympique. Parce que les femmes athlètes qui se découvrent une identité trans après la puberté ont droit aussi à des compétitions et des médailles une fois devenu des hommes trans. Car si on veut être vraiment trans inclusif faut pas oublié les hommes trans aux passage.
      Ca ne serait pas une exclusion des trans puisqu’illes seraient regroupés avec les intersexes et les personnes aux taux hormonaux singuliers.

      Par rapport à l’objection soulevée qu’il n’y a pas assez de trans pour faire des compétitions uniquement trans. Je pense que l’instauration de tels jeux sera au contraire une belle occasion de poussé les différent pays à recruté et entrainé des sportifs et sportives trans. Vu les exigences délirantes et arbitraires du CIO je ne voie pas de raison à ce qu’il n’impose dans ses contrats l’obligation de produire des athlètes trans pour avoir le droit de participé aux jeux olympiques. Ca motivera beaucoup de pays à être plus tolérant avec les trans et à mieux les considérés et les traiter et ca permettra à beaucoup de trans de trouvé une insertion professionnelle dans le sport.

    • Fausse bonne idée. Ce n’est pas ce que veulent les transactivistes. Ils ne veulent pas seulement « participer », ce qu’ils n’ont qu’à faire dans leur classe de sexe et de poids, mais bien battre des femmes en tant que « femmes », ce dont ils ne se cachent aucunement en insultant les femmes qui résistent à l’abolition du critère de sexe.

    • Les trans-activistes ne sont pas tou·tes sur la même ligne, c’est pour cela que j’insiste sur les hommes trans qui ont des besoins différents. Je pense que l’impacte des femmes trans sur le sport féminin va vite devenir préoccupant pour le CIO et que ça se résoudra pas simplement à coup de taux hormonaux.

    • Dans l’esprit de ton commentaire, voici les dernières lignes d’un livre, « UNSPORTING — How Trans Activism and Science Denial are Destroying Sport », de l’entraîneuse de foot canadienne Linda Blade, dont je termine justement la traduction :

      " (...) Nous pensons que si le système binaire de catégorisation des sports doit être maintenu, la solution de principe consiste à renommer la catégorie mascuiine pour la désigner « ouverte » et à réserver la catégorie des femmes aux athlètes biologiques « femelles ». Nous avons vu des collègues de partout dans le monde du sport arriver par hasard à la même conclusion dans leurs propres représedntations, (Voir à titre d’exemple la conversation suivante sur Twitter, ainsi que cet article de Claire Lehmann.)
      Un éditorial du magazine Quillette (17 février 2021) explique ainsi cette solution : :
      "Une option prometteuse, par exemple, consisterait à préserver la catégorie féminine traditionnellement définie tout en redéfinissant la catégorie masculine comme une catégorie « ouverte », accessible à tous. Cela permettrait à une femme trans biologiquement masculine, ou à une personne intersexuée, de tester sa vitesse, ses compétences et sa force dans le cadre d’une compétition équitable, sans pour autant l’obliger à se soumettre à une désignation qu’elle pourrait trouver inexacte ou dégradante. En fait, une fois écartées certaines revendications idéologiques exacerbées sur la nature de l’identité sexuelle, des catégories athlétiques ouvertes peuvent même fournir un forum pour une réelle diversité et une inclusion universelle, ce qui est le but ostensible de ceux qui exigent que les femmes concourent contre des corps masculins."
      Il se peut qu’une telle convergence sur la même solution ait lieu parce que cette approche est la seule qui garantisse que les nouveaux venus dans l’une ou l’autre des catégories sportives n’apportent pas avec eux un avantage concurrentiel.
      Malgré notre conviction que c’est la solution, il serait utile de se réunir comme suggéré ci-dessus. On ne sait jamais : un processus consultatif ouvert et équilibré pourrait aboutir à une solution plus nuancée, également équitable et encore plus accommodante. Nous sommes ouvertes à cette possibilité.
      Quoi qu’il arrive dans les années à venir, nous souhaitons ardemment que les historien.ne,s puissent dire, en rétrospective, que des citoyen.ne.s ordinaires de la société occidentale du début du XXIe siècle siècle ont trouvé le moyen d’aborder et de corriger un déséquilibre temporaire et regrettable de droits. Ne serait-il pas approprié que la lutte pour des règles du jeu équitables dans le sport soit reconnue comme le catalyseur d’un tel progrès ?
      C’est parti !

    • Je suis pour l’abolition de la compétition @diekuh et j’ai lu ce fil que tu signal. Il n’empeiche que dans l’état actuel des choses il y a une injustice faite aux femmes cis par rapport aux hommes cis et aux femmes trans qui peu avoir de graves répercussion sur la condition des femmes cis dans la société et en dehors du sport. En fait c’est comme si je parlais de la place des trans en milieu carceral et que tu me répondais que t’es contre la prison. Ok t’as raison je suis d’accord la prison c’est mal, ca devrais pas existé, mais en attendant c’est des femmes cis et des trans qui sont exposés à des violences et des discriminations liées à leur sexes et à leur genres.

    • Oui je comprends. Je pense néanmoins que c’est différent : tant que il y aura de la compétition basé sur la performance physique, le sport ne pourra pas etre inclusif, et il continuera à categoriser les gens, homme vs femmes vs trans homme vs trans femme., ..., en colonne et en ligne tout le spectre dans le champ de la validité.... On est pas prêt de s’amuser et de jouer ensemble avec toutes ces catégories !! L’injustice dans le sport compétitif, touche tout ce qui n’est pas mec sis valide, tant qu’on juge sur la performance physique il ne peut en être autrement.

    • « L’injustice dans le sport compétitif, touche tout ce qui n’est pas mec sis valide, tant qu’on juge sur la performance physique il ne peut en être autrement. »

      Non tu oublie que les femmes trans sont aussi privilégiées dans le sport compétitif et donc il n’y a pas que les hommes cis qui le sont car ce sont les mâles qui sont privilégiés en fait car les compétitions montrent de manière frappante que les trans femmes restent des mâles et les trans hommes restent des femelles avec tout ce que ca implique en conséquences.

      Sinon j’approuve ce que tu dit sur le sport et je suis d’accord pour qu’on interdise les JO et les compétitions sportives tout comme je suis pour qu’on interdise les religions. Parceque les religions c’est encore pire que le sport au niveau de la nuisance sociale et tout en souhaitant que les religions disparaissent je suis pour la prêtrise des femmes et pourtant je te promet je n’aime pas du tout du tout les prêtres y compris si c’est des prêtresses.

      Comme je disait les sports de compétition sert des modèle réel et actuel pour des centaines de millions de personnes qui vont pouvoir assisté au spectacle de l’humiliation répété des femmes cis par les femmes trans. Moi perso ca me réjouie pas qu’un message pareil soit envoyé à toutes les filles et femmes cis de la terre.

    • Laurel Hubbard n’as pas brigué la medaille d’or, elle explique que c’est à cause de son age. Elle prend sa retraite.

      « L’âge m’a rattrapée. En fait, pour être honnête, il m’a probablement rattrapée il y a quelque temps déjà, a déclaré Hubbard, qui, à 43 ans, avait plus de 20 ans de plus que la plupart de ses rivales. Le fait que je sois toujours en compétition est probablement dû, entre autres, à une quantité astronomique d’anti-inflammatoires, et il est sans doute temps pour moi de raccrocher et de me consacrer à d’autres choses dans ma vie. »

      Hubbard a tenu à remercier le Comité international olympique (CIO) pour le rôle de pionnier qu’il a joué en lui permettant de participer aux Jeux. « Je ne suis pas sûre de pouvoir me poser en tant que modèle et inspiration (pour les autres), mais j’espère que ma présence et mon existence peuvent constituer une forme d’encouragement », a-t-elle expliqué.

      https://www.lequipe.fr/Halterophilie/Actualites/L-halterophile-laurel-hubbard-premiere-athlete-transgenre-a-participer-aux-jo-annonce-sa-retraite-sportive/1275940

      L’athlète est la première femme ouvertement transgenre à avoir participé aux JO. “Submergée” par l’émotion, selon ses mots, elle n’a pu soulever la moindre barre lors de la compétition des plus de 87 kilos.

      “La Kiwi Laurel Hubbard est entrée dans l’histoire”, lundi 2 août à Tokyo, écrit le New Zealand Herald : l’haltérophile est devenue la première sportive ouvertement transgenre femme à participer à des Jeux olympiques.

      L’athlète n’a cependant pas pu soulever la moindre barre lors de la compétition des plus de 87 kilos. Elle a débuté son concours avec une barre à 120 kilos, puis une deuxième et une troisième à 125 kilos, sans réussir aucune de ces tentatives.

      “Après des mois de controverse autour de la présence de Laurel Hubbard aux JO de Tokyo, sa participation effective a duré à peine quinze minutes lundi soir, remarque Stuff. Il y a eu une polémique autour de la deuxième barre de Hubbard, qu’elle a semblé réussir à 125 kilos, mais deux des trois juges l’ont recalée car son bras droit était instable et semblait plier légèrement au niveau du coude”, raconte le site néo-zélandais.

      “Elle s’est toutefois retirée de la compétition avec dignité et avec un geste en forme de cœur pour les personnes présentes, malgré le débat sur son éligibilité à la compétition”, salue le New Zealand Herald.

      Laurel Hubbard était arrivée dans la capitale japonaise “avec une chance réaliste de remporter une médaille, après s’être classée sixième aux derniers championnats du monde”, souligne le New Zealand Herald dans un autre article.

      Après “son élimination surprise”, selon les mots du quotidien, la Néo-Zélandaise de 43 ans a déclaré, “lors d’une rare apparition dans les médias”, qu’elle avait peut-être été “bouleversée” par l’événement. “Je pense que j’ai été submergée par l’excitation d’être sur le plateau olympique”, a-t-elle dit à Sky Sports. Elle a remercié les organisateurs des Jeux, ajoutant qu’elle n’était “pas totalement inconsciente de la controverse entourant [s] a participation”.

      Née homme, l’haltérophile a pris part à des compétitions dans les catégories masculines jeunes jusqu’en 2001, mais jamais au niveau international, avant d’effectuer sa transition pour devenir une femme il y a huit ans. Son inclusion dans l’équipe néo-zélandaise “l’a placée au cœur du débat sur le bien-fondé de la présence d’athlètes transgenres dans des compétitions féminines”, retrace Stuff.

      Les critiques affirment que Laurel Hubbard conserve un avantage physique injuste et substantiel. Et ce bien qu’elle réponde à tous les critères fixés par le Comité international olympique (CIO) pour les athlètes qui passent de l’état d’homme à celui de femme, notamment le maintien d’un taux de testostérone total inférieur à une certaine limite pendant au moins douze mois.”

      Le site rappelle que, “tout en notant la complexité de la question”, l’une des rivales de Hubbard, la Belge Anna Vanbellinghen, avait affirmé que la présence de la Néo-Zélandaise à Tokyo rendait la compétition inégale, qualifiant la situation de “mauvaise blague” pour ses concurrentes.

      Interrogée lundi sur la façon dont elle faisait abstraction de ce qui se disait, Laurel Hubbard a répondu : “C’est une bonne question. Je ne suis pas sûre qu’il soit possible pour quiconque de vraiment faire abstraction de tout ce qui se passe dans le monde, mais vous faites ce que vous pouvez et vous vous débrouillez.”
      Record d’athlètes ouvertement LGBT aux JO

      “Même si elle n’est pas allée très loin, Laurel Hubbard a ouvert une voie sans précédent pour les athlètes transgenres”, s’enthousiasme Them, aux États-Unis.

      Le site, qui s’adresse à la communauté LGBT, se réjouit aussi d’un “nombre record de concurrents ouvertement LGBTQ+” cette année aux JO, “estimé à plus de 160”. “Ce nombre inclut trois athlètes ouvertement trans et non binaires : Hubbard, la star canadienne du football Quinn et la skateuse américaine Alana Smith.”

      https://www.courrierinternational.com/article/jo-de-tokyo-lhalterophile-transgenre-laurel-hubbard-ecrit-lhi