« L’accès massif aux données de santé pourrait accentuer les inégalités sociales » - Entretien avec le collectif Interhop
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Adrien Parrot – Avec l’arrivée du RGPD et dans un contexte de développement de l’intelligence artificielle, de collecte et d’utilisation de gros volume de données, un nouveau concept est apparu : celui des entrepôts de données de santé. Ces entrepôts sont des objets que l’on peut critiquer positivement ou négativement, mais qui doivent néanmoins être remis en question dans la mesure où ils entraînent un effacement du motif du consentement des personnes au profit de la notion d’intérêt public[4]. Le traitement des données est alors subordonné à l’information des personnes, qui ont le droit de s’opposer à ce traitement. C’est là une question de fond des entrepôts de données de santé en général, qui vaut pour IQVIA[5], le Health Data Hub, mais aussi pour l’entrepôt de donnée de l’AP-HP dans lequel j’ai travaillé. Dans ce cadre-là, le consentement disparaît entrainant un changement de paradigme dans l’idéologie de traitement des données.