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  • « Iel » trouve sa place dans la langue égalitaire

    La première chose que nous dit l’introduction du mot « iel », c’est que le Robert est un bon dictionnaire ! Ce mot circule depuis quelques années, il doit être défini : c’est à cela que sert un dictionnaire. Une partie de sa notoriété est d’ailleurs due aux ennemi·es de « l’écriture inclusive », qui l’ont souvent mentionné comme symbole de ce « péril mortel », faisant ainsi monter la curiosité et les statistiques de lexicométrie. Les voilà qui protestent, mais c’est un peu l’histoire de l’arroseur arrosé !

    Cela dit, la définition donnée par le Robert est partielle, et elle prête à confusion. Iel est bien un « pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier et du pluriel » (remarquez qu’il n’est pas dit que c’est un pronom neutre – ce que tant de gens s’imaginent –, le neutre n’étant pas fait pour parler des humains). Mais dire que ce mot est « employé pour évoquer une personne quel que soit son genre », c’est laisser croire que la chose est possible. Or si c’est le cas en anglais, où remplacer « he » ou « she » par « they » (et pas « it » !) ne change rien au reste de la phrase (à moins qu’elle contienne des pronoms ou des adjectifs possessifs), c’est peine perdue en français.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/12/15/iel-trouve-sa-place-dans-la-langue-egalitaire

    #féminisme #langue