ARNO*

Geek dilettante habitant une belle et grande propriété sur la Côte d’améthyste

  • En attendant Covid.

    Je ne sais pas si on est nombreux dans ce cas, mais c’est vraiment un sentiment lunaire cette rentrée : on se retrouve à attendre la contamination de la famille, annoncée comme inéluctable par nos élites, parce que nous avons trois enfants scolarisés, alors que nous avons pris toutes les précautions depuis deux ans, (évidemment) profité du fait que nous travaillons à la maison, et qu’en deux ans nous y avons échappé. Après deux semaines de vacances encore une fois très restreintes, pas de bamboche, les sorties des enfants uniquement en extérieur, quasiment aucune activité ludique en ville, aucun repas au restaurant, une fois de plus on n’a pas vu mes parents… Et là, il faut remettre les enfants dans le cloaque, avec le choix très clair des autorités de laisser se contaminer, en allégeant (encore) les protocoles au motif (pas du tout contradictoire) que ce variant est encore plus contagieux. Genre on vient de faire gaffe en famille, proches de l’autoconfinement, pendant les deux semaines des fêtes de fin d’année, et le tout dernier jour on a les ministres de la santé et de l’éducation qui viennent expliquer qu’en fait c’était pas la peine : lundi on allège tout et on laisse les gamins se contaminer en masse.

    Je me demande ce qui peut bien se passer dans la tête des gens immunodéprimés, à risque, en chimio, etc., qui ont des enfants qu’ils sont bien obligés d’expédier à l’école. Je suppose que c’était déjà très pénible avant : tu peux grosso modo réduire les risques partout dans ta vie quotidienne, mais absolument pas contrôler l’école, et tu sais que depuis le premier confinement c’est n’importe quoi. Et là, cette rentrée, tu vois bien que c’est pire, et que face à un variant ultra-contagieux, la réponse du ministre de la santé c’est de fanfaronner que de toute façon tout le monde va le choper, et que si ça se trouve c’est une chance…

    • Je suspecte aussi qu’il y a une fois de plus une politique dictée par le fait que le gouvernement préfère écouter les tarés anti-tout et les hurleurs débilitants de CNews.

      Parce que j’ai deux petits non vaccinés, et enfin je vais pouvoir les faire vacciner. On aurait pu faire le choix de renforcer les protocoles ces deux prochains mois, se faire chier un peu, histoire de protéger les petits jusqu’aux prochaines vacances (et, au travers eux, leurs familles). Histoire qu’au moins les gens qui veulent faire vacciner leurs enfants scolarisés aient le temps de le faire.

      Au contraire, on a décidé de se mettre des semaines de retard sur la vaccination des enfants, et on ouvre les vannes de la circulation du virus dans les écoles avant même qu’on ait le temps de vacciner les gamins.

    • pour réduire les risques, on zappe la cantine cette semaine et on tente le masque blindé de @monolecte pour la classe, même si elle est pas encore en CP... et inch’allah le plus vite possible un vaccin... C’est infect ce qui se passe là.

    • Le droit de retrait éventuellement c’est pour les enseignants si la solidarité entre eux permet de se protéger du courroux du ministre.

      Mais pour les parents, tout seul, c’est pas faisable (outre le fait que la scolarité est obligatoire). On ne peut pas arrêter de travailler pour s’occuper de deux petits et une pré-ado à la maison. Et il n’y a pas non plus d’alternative, du coup, pour que la grande continue l’école en distanciel – c’est déjà pas la joie quand la classe est officiellement fermée, mais évidemment si tu la retires de l’école toi-même, ben c’est le néant.

    • J’ai des ados vaccinés qui vont au lycée, et je ne suis pas plus rassuré en fait. Réduire les durées d’isolement des cas contacts aura forcément pour impact une augmentation du nombre de cas. Je reformule : des personnes qui n’auraient pas eu le Covid avec les règles précédentes d’isolement l’auront avec les nouvelles règles.

    • Vu l’état de la population générale et des 20-30 ans, on a décidé de dire que le Minilecte est cas contact… ce qui est à peu près vrai puisqu’elle a voulu absolument voir ses amis le 1er (et zapper mon annif en passant), donc on va tester mercredi matin au drive PCR (oui, j’ai trouvé un endroit avec des tentes dehors) et elle devrait être nég pour les partiels de vendredi, tout en étant à l’abri pour son annif demain.

    • ados vaccinés

      Et ici un sujet qui a disparu du débat public : est-ce que la baisse d’immunité plusieurs mois après deux doses est constatée aussi chez les adolescents ? Et donc pourquoi on n’a rigoureusement aucune information/discussion sur la dose de rappel (ni aucune possibilité de la faire) pour des adolescents qui, désormais, ont reçu leur deuxième dose il y a plus de 5 mois.

      – À 18 ans et 1 jour, tu as droit à ta dose de rappel après seulement 3 mois.
      – À 17 ans et 364 jours, tu n’as pas le droit du tout à une dose de rappel, même si tu as été vacciné·e il y a 5 mois.

      Donc qu’en est-il de l’efficacité de la vaccination des ados, qui n’ont pas le droit à la dose de rappel ? (Mystère et boule de gomme.)

    • @marielle, puisque tu es là, justement : je me souviens de notre échange, où à la fois tu défends la possibilité pour chacun de faire des choix qui le concernent (porter ou pas le masque, vaccin ou pas…), et tu décrivais ta façon à toi de prendre énormément de précautions (je crois que @rastapopoulos te faisait remarquer que, du coup, ça correspondait quasiment à un auto-confinement).

      Mais là, même pour des gens qui, comme moi, ont la possibilité de réduire drastiquement les contacts sociaux (je travaille chez moi, je ne dépends pas des transports en commun, on ne va pas au restaurant pendant une « vague », etc.), ce que je fais remarquer c’est que même si je fais le choix personnel d’être prudent (disons : un peu comme toi), en réalité je n’ai aucune liberté à partir du moment où j’ai trois jeunes enfants scolarisés, parce que les deux ministres responsables de ça font, eux, le choix quasiment explicite du Great Barrington.

      C’est-à-dire que pendant qu’on chouine et qu’on s’inquiète de la libertay libertay d’une minorité aux arguments très faiblement rationnels, en pratique toute la partie de la population qui a des enfants scolarisés, et qui voudrait continuer à être prudente, se voit interdire ce choix, quasiment du jour au lendemain, cela étant annoncé le dimanche qui précède la rentrée.

      Ça me ramène à un message que j’ai posté il y a plusieurs mois, dans lequel je faisais remarquer qu’on avait une lecture à sens unique de la liberté : on ne s’inquiète que de celle des gens qui ne veulent pas porter de masque, ne veulent pas se faire vacciner, et jamais de celle des gens qui portent leur masque, se font vacciner, et aimeraient avoir le droit de faire le choix de la prudence.

    • Ah mais je compatis entièrement ! @arno En ce moment être parents de jeunes enfants doit nécessiter une sacré force de caractère et beaucoup de courage face à ce pseudo protocole sanitaire annoncé la veille de la rentrée. Quand je pense que Blanquer ose sortir que s’il a attendu la veille pour annoncer son protocole fantôme, c’est pour « être au plus près de la réalité »...

      Mes enfants ont 25 et 23 ans encore étudiants dont l’une en 8ème année de Médecine à Toulouse et pour les vacances de Noël, le plus jeune vacciné étant cas contact même avec un PCR négatif nous avons tous portés nos masques FFP2 à l’intérieur pendant plusieurs jours, et ensuite autotest avant de partager le repas de Noël.

      Allez Bon courage à tous les jeunes parents ! On va se dire que tout ça ne va pas durer... :))