Dans le cadre des argumentaires pour justifier un comportement prudent vis à vis de ce virus, j’ai trouvé un nouvel angle de vue. Celui de demander aux réfractaires s’ils ont une assurance auto, s’ils possèdent une voiture, ou bien une assurance habitation, s’ils ont un logement. S’ils n’ont ni l’un ni l’autre, ce cadre argumentaire ne sera pas opérant. On pourra éventuellement causer de l’assurance-maladie, mais c’est trop proche du sujet et trop « naturel » pour que l’argument porte.
Bref, si vous avez une voiture, vous savez qu’il ne faut pas rouler sans assurance, car les risques de devoir assumer les dégâts matériels et humains de votre conduite sont trop élevés. De même pour l’habitation, où vous n’imaginez pas de ne pas avoir une assurance habitation, car les risques de tout perdre dans un incendie sont trop élevés. Et malgré l’absence d’accident dans les 20 dernières années, on continue à payer l’assurance.
La vaccination est du même niveau de raisonnement. C’est une assurance au cas où, et c’est tant mieux si elle ne sert pas. Et on ne va pas arrêter les rappels, s’il faut en faire, au prétexte qu’on n’a pas encore eu besoin de le mettre à l’épreuve. Et c’est ce qui justifie, d’ailleurs, qu’on porte le masque. Tout comme on respecte les limitations de vitesse, parce qu’on ne veut pas avoir à faire jouer son assurance. Ou qu’on porte la ceinture de sécurité. Ce dernier exemple, on l’a entendu, mais on ne fait pas le lien avec les assurances, qui sont une forme de vaccination contre le risque...
Le fait que les variants compliquent les choses fait partie des difficultés d’argumentation. Et là, si on creuse, on comprend qu’on tient le fil pour justifier d’une stratégie d’élimination du virus... Face à un virus évolutif, on ne peut pas vacciner définitivement.
