ARNO*

Geek dilettante habitant une belle et grande propriété sur la Côte d’améthyste

  • Me suis vaguement marré, à voir Serge Faubert sortir les rames pour sauver son interview de Stéphane Rozès, sous le titre pas du tout putaclic « Ce que nous cachent les sondages » :
    https://www.youtube.com/watch?v=9SHTRgKCWgQ

    Et si les sondages nous masquaient les préoccupations réelles des Français ? C’est le point de vue iconoclaste de Stéphane Rozès, sondeur lui-même pendant une vingtaine d’années avant de devenir conseil en communication politique. À côté des sondages quantitatifs, il y a en effet les sondages qualitatifs. Plus chers et plus discrets. Ceux-là se préoccupent de comprendre pourquoi les gens formulent telle ou telle opinion. Pour Stéphane Rozès, ils nous disent que le pays est en dépression. Une dépression liée au sentiment de dépossession de notre destin commun.

    L’Europe et les politiques néolibérales dissolvent peu à peu les peuples et les cultures. En France, la nation reste une construction politique. Que la souveraineté nationale soit attaquée et c’est alors l’unité des Français en tant que peuple qui est remise en cause. Pour le politologue, le phénomène Zemmour est le produit de cette inquiétude latente. Il estime que la présidentielle se jouera autour de cette question centrale de la maîtrise de notre destin. Cette grille de lecture permet de comprendre bien des mouvements récents de l’opinion.

    Même ce résumé sur Toitube essaie de sauver les meubles, en explicitant que Rozès dénoncerait « les politiques néolibérales ». Parce qu’à la fin, quand Rozès répète que Zemmour n’est pas fasciste, et même qu’il n’y a pas vraiment de place pour le fascisme en France, mais qu’à l’inverse Mélenchon a cédé au communautarisme, au wokisme et à l’islamo-gauchisme, ça devient super-super-chaud de faire mine d’avoir invité juste un technicien des sondages, certes un peu cynique mais pas trop partisan.