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  • En Afghanistan, on décapite impunément les droits des femmes (+)

    A la toute fin de l’année dernière, à Herat, la troisième ville d’Afghanistan, les Talibans ont ordonné aux commerçants de décapiter les mannequins en celluloïd exposés dans les vitrines de leurs magasins.Selon le représentant local du Ministère de la promotion de la vertu et de la prévention du vice qui a remplacé le Ministère des Affaires féminines : Ce sont des statues telles qu’elles sont définies par le Livre Sacré et donc n’ont pas leur place dans l’Islam, d’autant qu’elles sont vénérées…

    Si la presse (dont le Monde) s’étonne de l’ordre des priorités du gouvernement Taliban dans un pays en plein marasme économique où la famine est quasiment assurée, personne ne semble voir dans cette mesure la forte charge symbolique et la funeste valeur prédictive concernant l’avenir des droits des femmes dans ce pays sinistré. Même s’il s’agit à la base d’une minorité urbanisée formée d’intellectuelles, de journalistes, d’artistes, qui ont acquis, en vingt ans, un début d’égalité. Ce bouleversement dessinait les contours d’une alternative légitime pour le restant de la population féminine, même rurale et lointaine, désormais privée même d’espoir. Et il en est de même, ne l’oublions pas pour les jeunes hommes, eux aussi artistes, intellectuels, journalistes actuels ou rêvant de le devenir.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/01/19/en-afghanistan-on-decapite-impunement-les-droits-des-fe

    #féminisme #international #afghanistan